top of page

ECCLESIASTIQUES

 

 

Ici sont présentés les ecclésiastiques (papes, cardinaux, évêques, abbés) et les saints ou bienheureux figurant dans notre arbre.

PAPES

Guy de BOURGOGNE (1050-1124)

Archévêque, Cardinal, Pape Calixte II

En 1050, Gui de Bourgogne naît au château de Quingey, villégiature des comtes palatins de Bourgogne. Il est fils du comte palatin Guillaume Ier de Bourgogne (comté de Bourgogne, dit Guillaume le Grand, de la maison d'Ivrée) et d'Étiennette de Bourgogne, ancêtres de Xavier (ascendance Duréault).


En 1085, Guillaume Ier de Bourgogne impose ses fils Hugues III de Bourgogne au titre d'archevêque de Besançon, et Guy, comme administrateur du diocèse de son frère. Guy devient, en 1088, archévêque de Vienne (Isère) à 38 ans. Il est promu par le pape Pascal II légat du pape en France et probablement cardinal.

Le pape Gélase II, réfugié en France pour échapper à l'empereur Henri V, meurt de maladie à Cluny. Le 1er février 1119, Gui de Bourgogne est élu pape sous le nom de Calixte II. Il est couronné pape à Vienne (Isère), le 9 février. Il réintègre les États pontificaux en 1121. L'antipape Grégoire VIII est fait prisonnier enfermé dans un monastère jusqu'à sa mort, en 1122.

Il met fin à la querelle des investitures, qui oppose les papes et les empereurs depuis 1076, par le Concordat de Worms, signé le 23 septembre 1122. Ce concordat prévoit un partage des pouvoirs temporel et spirituel, avec le pouvoir d'investiture laïque pour l'empereur dans le domaine temporel, et le pouvoir d'investiture religieuse au pape pour le domaine spirituel.

Calixte II, Guy de Bourgogne (1050-1124)

II encourage la réforme grégorienne de l'ordre de Cluny et met en place le contrôle des prêtres par l'ordre de Saint-Benoît, pour lutter contre la dégénérescence morale de l'église catholique. Il approuve la fondation du nouvel ordre cistercien. L'ordre militaire du Temple est créé en 1120 lors du concile de Naplouse.

En 1120, il institue le Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle avec l'appui de son frère Raymond de Bourgogne, devenu par mariage roi de León, Galice et de Castille.

En 1123, Calixte II convoque le premier concile du Latran, avec près de trois cents évêques et six cents abbés venus de toute l'Europe. Il impose le célibat des prêtres. Il octroie des indulgences aux croisés de la deuxième croisade. Il meurt à Rome, le 12 décembre 1124, à l'âge de 74 ans, après cinq ans de pontificat. Il est inhumé à l'abbaye de Cîteaux. Le pape Honorius II lui succède.

 

Tommaso PARENTUCELLI (1389/1398-1455)

Evêque, Cardinal, Pape Nicolas V

Demi-frère, par sa mère, de Pietro Calandrini, ancêtre de Xavier (ascendance Ruprich-Robert).

 

Fils de Bartolomeo Lucando, alias Parentuccelli, médecin pauvre mais talentueux, et d'Andreola Bosi della Verrucola, appelée aussi Andreola Tomeo dei Bosi (fille de Tomeo de la famille des Bosi). Cette famille était originaire de Fivizzano. Les historiens ne s'accordent pas sur l'année de sa naissance.


La perte de son père l'empêche de terminer ses études à Bologne. Il devient Tuteur à des familles Strozzi et Albizzi de Florence.


De retour à Bologne, il termine ses études de Théologie et entre au service de Niccolo Albergati, évêque de Bologne, devenant son bibliographe. Il met en pratique ses connaissances patrologiques et scolastiques lors du concile de Florence, ce qui lui permet de dialoguer avec les évêques grecs. Le pape Eugène lui confie alors des tâches diplomatiques de première importance, et après la mort de ce dernier, il lui succède.

 

Nicolas V, Tommaso Parentucelli (1389/98-1455)
Armoiries de Nicolas II, source Wikipedia

Devenu pape sous le nom de Nicolas V, il met en place de nouveaux équilibres politiques et internationaux. Il fait construire de nouvelles fortifications et restaurer plusieurs églises. Il fait commencer la construction du Vatican dont il veut faire le plus grand palais du monde. Il y invite des écrivains et des artistes. Il est surnommé le « pape humaniste ». Les œuvres d'Hérodote, Thucydide, Polybe sont réintroduites en Europe occidentale grâce à son patronage. Choqué par les dommages faits à la culture grecque, il tente sans succès de lancer une croisade pour délivrer les Byzantins de l'emprise turque.

 

Reconnu comme seul véritable souverain pontife (1449), il stabilise ses rapports avec le Royaume de Naples, et garde une position de neutralité en Italie, jusqu’à la paix de Lodi (1454).

Dans ses états, il accorde des privilèges aux communes, tout en gardant fermement le contrôle. Il remet sur pied une armée efficace et augmente les rentrées fiscales.


Pour assurer la réussite de la réforme catholique, il envoie ses légats en l'Allemagne, en Angleterre, et en France. Il entreprend la réhabilitation de Jeanne d'Arc. Il couronne l'empereur Frédéric III.


Par la bulle Romanus Pontifex, il se pose en arbitre des empires espagnols et portugais. Il affirme son autorité universelle sur la christianisation des peuples indigènes. Dans cette même bulle, il autorise le Roi du Portugal à faire la traite des Noirs aussi son nom est souvent lié à l'esclavage.


La fin de son pontificat est troublée par les menées de Stefano Porcaro, favori du défunt pape Martin V, qui tente d'instituer une république à Rome. Malade, il rassemble autour de lui les cardinaux et meurt, le 25 mars 1455.

CARDINAUX

Guillaume de BLOIS ou de CHAMPAGNE (~1135-1202)

Archévêque, Cardinal

Apparenté à Xavier par ses parents (ascendance Duréault). Destiné très jeune à une carrière ecclésiastique, il est éduqué par Bernard de Clairvaux. Chanoine de Saint-Quiriace de Provins, puis prévôt des églises de Soissons et de Troyes, il est élu évêque de Chartres en 1164. Malgré son jeune âge et les réticences du pape Alexandre III, il est confirmé à ce siège. En 1168, il est nommé légat apostolique. En 1169, le chapitre de Sens le choisit comme archevêque mais il conserve le diocèse de Chartres.

À la mort de l'archevêque Henri de France en novembre 1175, le chapitre de Reims le choisit pour lui succéder. Il devient de fait pair de France. Il renonce alors aux diocèses de Chartres et de Sens. En 1179, il est nommé cardinal et sacre roi de France, Philippe II Auguste, fils de sa sœur Adèle de Champagne et du Roi Louis VII.

Il se rend deux fois en Angleterre, en 1178 et 1180, sur la tombe de saint Thomas Becket.

Il accorde, en 1182, plusieurs chartes dont la « charte willelmine » destinée aux bourgeois de Reims et qui restera en usage pendant plus de cinq siècles. Il accorde aussi la « charte d'Heutrégiville et Saint-Masmes », plus ancienne et moins libérale que la plupart des autres textes qu'il écrivit. Il est également l'initiateur de la «loi de Beaumont », loi qui affranchit, entre autres, les habitants des localités de toute servilité envers le seigneur.

Sa complaisance dans l'affaire de la répudiation par Philippe Auguste de son épouse Ingeburge de Danemark complique ses relations avec le pape. Il perd son titre de légat, et doit se rendre à Rome, en 1201, pour se justifier. Il rentre en France, est victime d'un malaise et d'une attaque de paralysie à Laon et meurt.

 

Buonviso BUONVISI (1551-1603)

Archévêque, Cardinal

Apparenté à Xavier par son arrière-grand-père, Benedetto Buonvisi (ascendance Ruprich-Robert). Il naît à Lucca, le 7 juillet 1551. Il fait d'abord des études de Droit puis devient prêtre. Sa carrière est appuyée par sa riche et puissante famille lucquoise. Il devient conseiller référendaire du Tribunal de la Signature apostolique de Justice et de Grâce. Il est nommé Gouverneur de Civittavechia, le 11 janvier 1588 ; à nouveau, le 9 janvier 1591 ; et encore, le 9 juillet 1595. Il est aussi Clerc de la Chambre apostolique, vers 1591, et plus tard Auditeur.

 

Il est nommé Gouverneur de Viterbe, le 2 octobre 1596 ; Vice-Légat dans la Province du Patrimoine ; Commissaire général des armées pontificales en Hongrie.

 

Il est nommé Cardinal par Clément VIII, le 3 mars 1599, avec le diaconat de Saints Vito et Modesto, le 17 mars suivant. Il opte pour l'ordre des cardinaux-prêtres et le titre de Saint Biagio all'Anello, le 5 juillet, 1599. Elu Archévêque de Bari, le 18 mars 1602, il est consacré par le pape dans la chapelle Sixtine, le 21 avril. Il meurt à Bari, le 1er septembre 1603. Il est enterré dans la tombe de sa famille dans la basilique San Frediano, à Lucca.

Filippo CALANDRINI (~1403-1476)

Evêque, Cardinal

Fils de Tommaso et d'Andreola Bosi, ancêtres direct de Xavier (Ascendance Ruprich-Robert), et frère utérin du pape Nicolas V (cf. ci-dessus), il naît à Sarzana, vers 1403. Il embrasse la carrière ecclésiastique et est nommé protonotaire apostolique et archidiacre du chapitre de la cathédrale de Lucca. Il est nommé Gouverneur du château de Spoleto, en août, puis évêque de Bologna, le 18 décembre 1447 par son frère.

 

Il est nommé cardinal-prêtre, par le consistoire du 20 décembre 1448, et reçoit le titre de Santa Susanna, le 3 janvier 1449, et le chapeau, le 6 janvier 1449 à Bologne ; en 1451, il opte pour le titre plus prestigieux de San Lorenzo à Lucina. Il est nommé Légat pontifical de la Marche d’Ancône. Il accompagne Le cardinal Juan de Carvajal à Florence, en 1452, pour conduire à son couronnement à Rome l'empereur Frédéric III.

 

Nommé Camerlingue du Sacré Collège des cardinaux en 1454, il participe au conclave qui élit le pape  Pie II qui le nomme Légat d’Amicizia. Il participe au congrès de Mantoue (1459) au cours duquel une croisade contre les Turcs est proclamée. En 1459, il devient « Penitenziere Maggiore ». En 1468, il est promu cardinal évêque d’Albano et opte, en 1471 pour le siège de Porto-Santa Rufina.

 

Cardinal Filippo Calandrini (~1403-1476)

Il fait procéder à la translation du siège épiscopal de Luni, ancienne ville romaine abandonnée, vers l’église Santa Maria de Sarzana (bulle du pape Paul II, 21 juillet 1465) qui devient cathédrale.

 

Il est abbé commendataire du monastère bénédictin de Santa Croce à Sassovivo, diocèse de Fiesole, de San Benedetto di Gualdo et Santa Maria di Sania, diocèse de Nocera, du monastère cistercien de Carreto, diocèse de Lodi, et de Santa Maria à Strada, diocèse de Bologne.

 

En tant qu'évêque de Bologne il élève la Basilique de San Petronio au rang de collégiale (1464) et rattache Santa Caterina dei Vigri à la ville (1465), ce qui lui permet de fonder le monastère de Corpus Christi.

 

Il meurt, le 18 juillet 1476, à Bagnoregio, sur la route de Sarzana à Rome. Il est enterré dans une tombe monumentale érigée pour lui par son neveu Giovanni Matteo Calandrini, dans l’église San Lorenzo de Lucina.

 

Filippo Calandrini a fait œuvre de mécène à Lucca et à Sarzana, où il embellit la façade de la cathédrale par un revêtement de marbre et fait sculpter un dossier d’autel en marbre représentant l’Assomption de la Vierge. Il fait construire à Sarzana son palais privé et la chapelle de San Tommaso accolée à la cathédrale pour abriter le Couronnement de la Vierge, œuvre de Lorenzo Riccomanni. Dans la Basilique Saint Pierre de Roma, il fait ériger un monument funéraire pour son frère Nicolas V.

Antoine de CHALLANT (1551-1603)

Cardinal

Fils d'Aymon II, seigneur de Fénis (Val d'Aoste) et vassal de la maison de Savoie, et de Fiorina Provana, ancêtres de Xavier (ascendance Duréault).

 

Docteur en droit canon à Orléans.

L'antipape Clément VII le fait venir de Chambéry à Avignon. Benoît XIII lui succède, le 28 septembre 1394. Par sa politique fiscale agressive il s'aliène le parti français qui cherche alors à mettre fin au schisme entre les papes d'Avignon et ceux de Rome en demandant à Benoît XIII et Boniface IX de démissioner, ce qu'ils refusent. En 1398, un conseil  des évêques de France décide de la soustraction d'obédience, retirant au pape les bénéfices et les taxes ecclésiastiques au profit du Roi de France. Le pape de Rome ne garde que l'autorité spirituelle. Antoine de Challant et le jeune comte de Savoie, Amédée VIII s'opposent à cette décision.


Il est nommé Chancelier du comte de Savoie de 1402 à 1404 ; il entre au conseil du comte et devient son procurateur pour les négociations, par lettre patente du 26 janvier 1403.


Benoît XIII le récompense de son soutien en le faisant nommer le 9 mai 1404 administrateur apostolique de l'archevêché de Tarentaise, et cardinal de Sainte-Marie in Via Lata, le 9 mai 1404, alors qu'il n'est pas prêtre mais seulement diacre. Il l'envoie comme légat en France, en 1406, pour plaider sa cause mais sans succès. En 1407, il participe aux tractations entre Benoît XII et Grégoire XII, nouvellement élu sur le trône de Rome. Elles avortent et Benoît XIII convoque un concile à Perpignan auquel participe Challant.

Finalement, en 1409, à l'occasion du concile de Pise, il abandonne la cause de Benoît XIII et convainc le clergé savoyard et le comte de s'en remettre aux conclusions du concile qui dépose Benoît XIII et Grégoire XII. Déchu de son cardinalat par Benoît, celui-ci lui est immédiatement rendu par le nouveau (anti)pape Alexandre V, auquel succède rapidement Jean XXIII. En 1410, il assiste au concile de Bologne. Il reçoit le titre de Sainte Cécile, en 1412. Il participe au concile de Constance en 1414-1418. Enfin, il participe au conclave de 1417 qui élit le Pape Martin V. En 1418, il accompagne Martin V de Rome à Lausanne et meurt en route au château de Bulle, le 4 septembre 1418. Sa dépouille est portée à Aoste et enterrée dans l'église de S. Francesco, où sa tombe était encore visible au XVIIIe siècle.

Il multiplia les bénéfices ecclésiastiques : archidiaconat de Reims, peut-être à la fin de 1388 ; celui de Chartres, en 1394 ; prieur commendataire de Sainte-Marie de Payerne ; à sa mort deviennent vacants, entre autres, le prieurat de Chamonix et de Megève au diocèse de Genève, dépendants de l'abbatiat de San Michele della Chiusa dont il était commendataire.

 

Bartolomeo GUIDICCIONI (~1469-1549)

Evêque, Cardinal

Apparenté à Xavier par son arrière-grand-père, Francesco Guidiccioni (ascendance Ruprich-Robert), il naît à Lucca vers 1469.

 

Il étudie le Droit à Pise et Bologne et rentre à Lucca, en 1495, après 7 ans d'études. Peu satisfait de ses perspectives professionnelles et de la discorde régnant entre ses frères, il gagne Rome où il s'établit comme procureur. Il reçoit la tonsure, en 1499. Il est recommandé par Felino Sandeo à la famille du cardinal Galeotto Franciotti della Rovere, neveu du pape Jules II. Le Cardinal avait, entre autres bénéfices, la commende de l'abbaye de Farfa. Il y envoie Guidiccioni comme représentant mais, deux plus tard suite à des calomnies, il le renvoie.

En 1508, il entre au service du cardinal Alexandre Farnèse. Il lui restera attaché toute sa vie. Le cardinal est nommé Légat des Marches et lui confie la charge d'Auditeur à Macerata avant de le rappeler à Rome, un peu moins d'un an plus tard. En mars 1509, le cardinal est nommé évêque de Parme et nomme Guidiccioni vicaire général. Il rejoint le diocèse, en novembre 1509. Il y reste dix-neuf ans. Fatigué, il se retire à Carignano, près de Lucca, où il se consacre à l'étude et à l'écriture.

 

Cardinal Bartolomeo Guidiccioni (~1469-1549)

En octobre 1534, le cardinal Farnèse est élu pape, sous le nom de Paul III. Il fait partie de l'ambassade envoyée par la ville de Lucca au pape pour le féliciter de son élection. Il refuse un poste à la Curie, mais le pape le consulte sur la réforme de l'église. En 1536 il décline la direction de la Dataria, accusée de simonie. Il refuse de participer à la commission pour la réforme de la Curie et continue à écrire divers traités sur les Indulgences, la Divine Providence et la Prédestination, le Libre-arbitre, la Foi et la Grâce etc. En 1539, il refuse encore le poste de Datario mais doit accepter le Vicariat général de Rome, le 28 novembre 1539. Le 12 décembre, il est nommé évêque de Teramo et cardinal par le consitoire du 19 décembre 1539. Il confie son évêché à un vicaire général. Le 27 mars 1542, il renonce à son évêché et, la même année, au Vicariat de Rome. En avril 1544, il est nommé évêque de Chiusi mais y renonce peu après. Le 26 mai 1546, il est nommé évêque de Lucca.

 

Travailleur acharné, il reste jusqu'à sa mort un des collaborateurs les plus importants et les plus fidèles du pape Paul III qui lui confie de multiples fonctions : Préfet de la Signature apostolique (1540), réforme de la Rote (27/08/1540) ; inquisiteur général (21/07/1542). Il accompagne le pape à la rencontre de Charles-Quint (automne 1541) et à Bologne (fév.-mars 1543). Partisan de la réduction du nombre des ordres religieux, il s'oppose à la création de l'ordre des Jésuites. Finalement, elle est retardée d'un an et le nombre de membres est limité à 60.

 

Il meurt à Rome, le 4 novembre 1549, peu de temps avant le pape, et est enterré dans la cathédrale de Lucca.

 

bottom of page