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Antoinette RUPRICH-ROBERT (1895-1989)

 

Antoinette Ruprich-Robert, quatrième des neuf enfants de Gabriel et Charlotte Coullet, naît au 10 de la Rue d'Assas, Paris VIe, le 21 avril 1895. Elle est blond-roux avec des yeux bleus.

Elle épouse à Paris VIe Jean Pinet, le 15 novembre 1916. La cérémonie religieuse a lieu le lendemain à Notre-Dame-des-Champs. Les deux époux s'étaient rencontrés à Saint-Aubin sur-Mer (Calvados) où leurs familles avaient des maisons de vacances. Le mariage avait été retardé par les tergiversations des ses parents inquiets de la voir se marier en temps de guerre. Après le mariage, ils passent une brève lune de miel à Fontainebleau avant que Jean ne retourne au front.

Après son mariage, elle se consacre à ses six enfants. Veuve en 1948, elle héberge ses enfants jeunes mariés dans son appartement du 76 de la Rue d'Assas, Paris VIe. Elle habite ensuite au 50 de l'Avenue de Ségur dans l'immeuble construit par son père. Elle montre beaucoup d'affection pour ses 24 petits-enfants et les 32 arrière-petits-enfants nés de son vivant. Elle meurt à Paris, le 2 juillet 1989.

Antoinette Ruprich-Robert, source archives familiales
Antoinette Ruprich-Robert (1980), source X Gille
Antoinette Ruprich-Robert
Branche Ruprich-Robert

BRANCHE RUPRICH-ROBERT (Lorraine)

 

Gabriel RUPRICH-ROBERT (1859-1953)

 

Gabriel Ruprich-Robert, cinquième des six enfants de Victor et Augustine Valet, naît au 10 de la Rue d'Assas, Paris VIe, le 5 octobre 1859.

 

Elève de son père et de l'Ecole des Beaux-Arts (1878-1883), il est son héritier comme Architecte et Inspecteur Général des Monuments Historiques. Il a été Architecte en Chef pour les départements de l'Eure-et-Loir, du Puy-de-Dôme, du Calvados, de l'Eure. Il est aussi Architecte diocésain pour Autun, Clermont-Ferrand et Saint-Claude. Il conduit des fouilles archéologiques, notamment au Puy-de-Dôme, à Drevant (Cher) et Izernore (Ain). Il construit différents immeubles à Paris, en particulier l'Institut Catholique.

 

Officier de l'Instruction Publique et de la Légion d'Honneur.

 

Il épouse Charlotte Coullet à Paris Xe, le 18 juillet 1885. Ils ont neuf enfants. Il meurt à 8 Rue Vavin, Paris VIe, le 30 mars 1953.

 

Sa biographie détaillée est accessible soit par la Bibliothèque soit par le lien suivant :

Gabriel Ruprich-Robert, source archives familiales
Gabriel Ruprich-Robert

Victor RUPRICH-ROBERT (1820-1887)

 

Fils de Michel et Adélaïde Duclos, il naît à Paris, le 18 février 1820. Il perd son père à 14 ans. Grâce à l'aide de la famille de Berghe, dont ses parents étaient les employés, il poursuit ses études et rentre à 16 ans dans l'atelier de Constant Dufeux. De 1838 à 1842, il suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En 1841, il concourt pour le grand prix de Rome.

 

Professeur à l'Ecole Royale de Dessin (1843-1887) ; Architecte diocésain de Bayeux et Coutances (1848), de Sées (1849), de Nevers (1857), d'Albi (1877), de Reims (1879) ; membre de la Commission des Monuments Historiques (1874) dont il était auditeur depuis 1845 ; Inspecteur Général des Monuments Historiques (1875)

 

Il a travaillé à la restauration de très nombreux monuments : cathédrales de Bayeux, Nevers, Reims, Sées, abbayes aux Hommes et aux Dames de Caen, Châteaux de Falaise, d'Amboise, donjon d'Oudon, Val de Grâce, arènes de Lutèce etc.

 

Il a conçu et suivi la construction de différents monuments funéraires, édifices et bâtiments : chapelle du séminaire de Sées, immeuble du 10 Rue d'Assas à Paris, églises d'Athis de l'Orne, de Flers, Hôtel Reynaud à Paris etc.

 

Chevalier de la Légion d'Honneur en 1861, Officier d'Académie en 1878, de l'Instruction Publique en 1880, Chevalier de l'Etoile Polaire de Suède (1881), Commandeur de l'Ordre de François-Joseph d'Autriche (1882), membre de l'Institut Royal de Madrid.

 

Professeur suppléant de Viollet-le-Duc à l'Ecole Impériale de Dessin (1843), titulaire (1850) et architecte du Mobilier de la Couronne (1859-70). Historien de l'Art, il est l'auteur de nombreuses notices et de deux ouvrages majeurs : La Flore ornementale et L’Architecture normande aux XIe et XIIe siècles en Normandie et en Angleterre.

 

Il épouse Augustine Vallet à Paris, le 1er juin 1846, dont il a six enfants. Il meurt à Cannes, le 27 mai 1887. Il est enterré au cimetière Montparnasse.

Sa biographie détaillée est accessible soit par la bibliothèque soit par le lien suivant :

Victor Ruprich-Robert, source archives familiales
La Flore ornementale, Victor Ruprich-Robert (1874), source X Gille
Victor-Ruprich-Robert

LES ORIGINES LORRAINES

 

La famille Ruprich est originaire de petits villages situés dans la Châtellenie de Hombourg et St-Avold en Lorraine. Elle relevait des évêques de Metz qui l'avaient inféodée aux comtes de Nassau-Sarrbruck. Ces derniers étant devenus luthériens en 1575, la châtellenie fut rachetée par le duché de Lorraine en 1581. Le démantèlement du château de Hombourg en 1634-1635, puis son abandon, permettent à Saint-Avold de s’affirmer comme chef-lieu d’une prévôté bailliagère créée le 31 août 1698, au retour du duc Léopold Ier (1679-1729) dans ses états. Cette nouvelle structure administrative regroupe autour du chef-lieu, Saint-Avold, les 23 villages de l’ancienne seigneurie de Hombourg-Saint-Avold. La prévôté est supprimée en juin 1751. Sous le règne de Stanislas Leszczynski (1677-1766), elle est intégrée à 90% dans le nouveau bailliage de Boulay et dans celui de Sarreguemines pour sa partie orientale, malgré l’opposition farouche et vaine des habitants de Saint-Avold. 

Châtellenie de Hombourg-St-Avold châtellenie, source Soc. Historique du Pays Naborien

La langue originellement parlée par tous ses habitants appartient au moyen haut allemand de l’ouest. Il s’agit d’un dialecte de la zone de transition entre le francique rhénan et le francique mosellan. L’expression écrite de ses parlers est en allemand standard, largement diffusé dès le XIVe siècle dans tous les actes administratifs.

 

Ruprich est une forme locale de Robert, lui-même nom germanique formé à partir des mots hrod, gloire, et berht, brillant, illustre. L’orthographe du nom dans les actes antérieurs à la Révolution est extrêmement variable : Rupprich, Ruperich, Rupperich, Rouperich, Rubrich, Rubricht, Ruprig, Rupprig, Rupperig ... Sur l’acte de décès de sa fille Marie, en 1789, le nom de Pierre Ruprich est francisé pour la première fois en Pierre Robert. Michel se marie à Paris sous le nom de Ruprich, mais, en 1826, à la naissance de Joseph, apparaît pour la première fois le nom de Ruprich dit Robert. Victor se marie sous le nom de Ruprich mais les actes de naissance de ses premiers enfants portent le nom de Ruprich dit Robert pour les garçons et même Ruprich ditte Robert pour une de ses filles. Ce n’est qu’à la naissance d’Edmond, en 1867, que le nom de Ruprich-Robert apparait pour la première fois, le nom de Ruprich dit Robert continuant à apparaître encore quelque temps dans des actes postérieurs.

 

En raison des nombreuses destructions provoquées par les guerres, les registres paroissiaux disponibles dans cette région débutent assez tard, à la fin du XVIIe siècle, ce qui limite les possibilités de remontée dans le temps. Les registres sont écrits en latin au départ selon la coutume germanique avant de passer au français lorsque la région passe sous administration française.

Carte de Cassini des environs de St-Avold, source X Gille

Cadenbronn : village situé au Sud de Forbach, cité dès 1475, donné en fief au Seigneur de Forbach, en 1577, ruiné par la guerre de Trente Ans (1618-1648), reconstruit avec l'aide des habitants des villages ruinés de Bettingen et Dittlingen. En 1708, il est habité par treize familles, soit une soixantaine de personnes.  Ce pourrait être le berceau de la famille Bigenho.

 

Henriville : au début du XVIIe siècle, les Lorrains s’emploient à reconstruire. Ils relancent la colonisation agricole. Entre 1600 et 1630, sont fondés une trentaine de villages dans l'actuelle Moselle. Ainsi est édifié, à douze kilomètres à l'est de Saint-Avold,  Henriville, en 1608, nommé en hommage au duc Henri II de Lorraine (Heinrich II von Lothringen). Le traité de Paris l'attribue au duché de Lorraine. Dans un premier temps, Henriville dépend de Cappel. C'est le village d'origine de la demoiselle Cocq/Hahn, épouse du premier Ruprich connu, qui s'y établit après son mariage. La famille y vit jusqu'à la Révolution. On peut encore voir des tombes au nom de Ruprich dans le cimetière. Les registres paroissiaux ne débutent qu'en 1731. Ils sont en latin les premières années.

 

Vahl-Ebersing : situé à 10 km au Sud de Saint-Avold, Vahl, Ebersing, Lixing, Laning, Freybouse, Fremestroff et Biding formaient une seule paroisse appelée Vahl-Ebersing. L'église se trouvait sur la ban de Laning, mais le curé résidait à Vahl-Ebersing. Petit à Petit, les différents villages eurent leur propres registres. Laning est le berceau de la famille.

Les premiers RUPRICH

 

Michel Ruprich (1770-1834)

 

Fils aîné de Jean Pierre et Anne Marie Bigenho, il naît à Henriville le 16 novenbre 1770. Il est certainement conscrit sous la Révolution et peut-être également soldat sous l'Empire.

 

A son mariage, le 19 janvier 1818 à Paris, avec Adélaïde Duclos, il est nommé Ruprich dit Robert et il est "homme de confiance". Ils habitent tous deux au 19 rue Saint-Dominique, Paris Xe ancien, dans l'hôtel particulier du duc de Broglie. Il sera détruit lors du percement du Boulevard Saint-Germain.

 

Leur fils aîné, Joseph, placé en nourrice chez le sieur Boulard, meurt chez celui-ci à Fourcherolle, commune de Dampierre. A la naissance de Victor (1820), ils habitent 66 rue des Saints-Pères et il est "employé des Postes et des Lettres". A la naissance de Joseph (1826), il est toujours employé à la Poste Générale des Lettres et réside de nouveau 19 rue Saint-Dominique. C'est encore le cas à son décès, le 3 mai 1834.

Pierre Ruprich (1737-1808)

 

Fils d'André et Angélique Cocq, il est baptisé à Henriville, le 19 janvier 1737. Charpentier, il épouse Anne Marie Bigenho à Henriville, le 30 janvier 1770. Il sont tous les deux illettrés. Curieusement, après la naissance de Michel (1770) et d'Elisabeth (1773), on ne trouve pas d'autres naissances dans les registres d'Henriville entre 1773 et 1785. Il est possible qu'ils soient allés vivre ailleurs pendant quelques années. En 1785, ils sont de retour à Henriville où ils ont quatre autres enfants. A la naissance d'Elisabeth et à partir de 1785, Pierre est simplement journalier ou manouvrier. Son nom est françisé en Robert pour la première fois au décès Marie en 1789. Il meurt à Henriville, le 31 décembre 1808, date trouvée sur l'acte de mariage de Michel.

 

Anne Marie Bigenho est la fille de Michel et Angélique Gorius de Cadenbronn, dont les registres ne sont pas encore accessibles en ligne. On trouve également un Christophe Bigenho à Henriville sans qu'il ait été possible d'établir de lien entre lui et Anne Marie.

André (Andreas) Ruprich (1704-1783)

 

Fils de Théodore/Dietrich et de Marguerite Burger, il naît à Laning, le 6 juin 1704. Son mariage avec Angélique Cocq, le 13 novembre 1731, est le premier acte (en latin) du premier registre conservé d'Henriville. Les baptêmes de six enfants ont été trouvés à Henriville et deux autres à Cappel. André est d'abord charpentier puis simplement laboureur et journalier. Il est illettré. En 1739, La marraine de sa fille Dorothée est Dorothée Pitard du Plessis, épouse en secondes noces de Nicolas seigneur d'Henriville, Lieutenant des Chasses, Capitaine de Milice au Régiment de Montureux. André meurt à Henriville, le 23 octobre 1783.

 

Théodore/Dietrich Ruprich (~1671-1751)

 

Fils de Jean Georges et de Marguerite Wetzel, il naît à Laning vers 1671. Il épouse Marguerite Burger vers 1701. On leur connaît deux fils et deux filles. Il meurt à Laning le 5 novembre 1751. Son épouse le suit, le 11 décembre 1757.

Jean Georges (Jan Georg) Ruprich (~1643-1703)

Il naît vers 1643 à Laudrefang, paroisse de Trittling, mais s'établit à Laning probablement dès son mariage avec Marguerite Wetzel vers 1666. On leur connaît deux filles et cinq fils. Il meurt à Laning, le 3 février 1603.

A l'appel de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, qui souhaitait repeupler une région abandonnée par les Turcs, un de ses petits-fils, Simon, fils de Michel, s'établit à Odzaci, au nord de la Serbie. Il y fera souche et ses descendants y habiteront jusqu'en 1944, quand ils furent chassés par les partisans de Tito. Ils se réfugièrent alors aux Etats-Unis. C'est ainsi que nous avons de lointains cousins dans la région de Cincinatti.

Ascendance patronymique d'Antoinette Ruprich-Robert, source X Gille
Branche Duclos

BRANCHE DUCLOS (Normandie)

 

LES ORIGINES NORMANDES

 

 

Les origines de la famille Duclos et des branches collatérales se trouvent dans les environs d'Orbec (Calvados) dans une zone à cheval sur l'Eure, le Calvados et l'Orne, notamment à Broglie, Capelle-les-Grands, St-Aubin-du-Thenney et la Chapelle-Gauthier.

Environs d'Orbec (Calvados), source X Gille

Broglie (Eure)

 

La commune se situe dans la vallée de la Charentonne, affluent de la Risle qui se jette elle-même dans l'estuaire de la Seine. La Risle est la limite naturelle entre le pays d'Ouche à l’est et le plateau du Lieuvin à l’ouest. Broglie se situe à une dizaine de kilomètres au sud de Bernay. Le village s'appelait autrefois Chambrois. En 1716, François de Broglie, maréchal de France, issu d'une famille d'origine piémontaise (Broglio), achète la terre au fils d'Arnaud de Pomponne, ministre de Louis XIV. En 1742, Louis XV l'érige en duché-pairie héréditaire pour le remercier des services rendus au Royaume. C'est alors que le village prend le nom de Broglie qui se prononce "brogli" alors que le nom de famille se prononce "breuil".

 

Berceau des familles : Danois, Deschamps, Gosselin, Legras, Lejeune, Lieuvin, Mesle, Saucé. 

François Marie de Broglie Maréchal de France (1671-1745), source internet
Eglise de Broglie (Eure), source internet
Château de Broglie (Eure), source internet

Capelle-les-Grands (Eure)

 

Cette commune se trouve immédiatement au nord-ouest de Broglie.

 

Berceau des familles : Amiot, Gosselin, Hurel, Lesage, Plessis et Vasse. 

la Chapelle-Gauthier (Eure)

 

Cette commune se trouve immédiatement au sud-ouest de Broglie.

 

Berceau des familles : Deschamps et Simon. 

Armes de la famille de Broglie, source Wikipedia
Eglise de Capelle-les-Grands (Eure), source internet
Eglise de St-Aubin-du-Thenney (Eure), source internet
Eglise de St-Pierre-de-Mailloc (Calvados), source internet

Saint-Aubin-du-Thenney (Eure)

 

Cette commune se trouve immédiatement à l'ouest de Broglie. Elle est bordée au nord par Capelle-les-Grands et au sud par la Chapelle-Gauthier.

Berceau des familles : Baudrouet, Duclos et Guéroult. 

Crouttes (Orne)

 

Cette commune se trouve immédiatement à l'ouest de Vimoutiers, à l'extrême nord du département de l'Orne.

Berceau des familles : Forget, Huquelle, Leroux et Mesle. 

Crouttes (Orne), source internet

St-Pierre-de-Mailloc (Calvados) 

 

Cette commune se trouve à mi-chemin entre Broglie et Lisieux, dans la vallée de l'Orbiquet.

Berceau de la famille Postel.

Adélaïde DUCLOS (1786-1865)

 

Fille aînée de Jean et Catherine Melle, elle naît à Broglie, le 12 mai 1786. Elle est baptisée le lendemain. Elle a pour parrain et marraine Charles Louis Victor et Françoise Adélaïde de Broglie, dont elle prend les prénoms. Ils sont représentés pour l'occasion. Ce sont les enfants de Victor François, deuxième duc de Broglie. Charles succédera lui-même à son père comme troisième duc de Broglie. Ce parrainage donne à penser que les parents d'Adélaïde, ou au moins sa mère, étaient au service de la famille.

Victor de Broglie, fils cadet de Victor François, épouse en 1801 Geneviève de Montreuil, dont il a une fille Amélie l'année suivante. Selon les usages de l'époque, on met au service d'Amélie une jeune fille, Adélaïde Duclos. Elle restera à son service toute sa vie et la duchesse Amélie lui donnera de nombreux témoignages d'affection.

Quelques années plus tard Adélaïde rencontre Michel Ruprich-Robert, ancien combattant des guerres napoléoniennes, entré lui aussi au service de la famille de Broglie. Ils se marient à Paris, le 19 janvier 1818. Elle a 31 ans et lui 47.

 

Amélie de Broglie épouse en 1821 Alphonse de Berghes Saint-Vinoch, duc et prince d'Empire. Elle garde naturellement sa fidèle chambrière à son service tandis que Michel prend un autre emploi aux Postes. Il meurt en 1834 et Adélaïde se trouve veuve avec un enfant à charge, Victor, les deux autres enfants du couple étant morts en bas âge. Fort heureusement, le duc et la duchesse de Berghes prennent à leur charge l'éducation du jeune Victor lui permettant d'entrer aux Beaux-Arts et le soutenant dans les débuts de sa carrière d'architecte.

Adélaïde aura la tristesse de perdre la duchesse Amélie en 1855 et son époux en 1864. Elle meurt l'année suivante, le 2 janvier 1865.

Jean Duclos (1750-1819)

Dernier né de Gabriel et de Madeleine Lesage, Jean naît à St-Aubin-du-Thenney, berceau de la famille, le 18 juillet 1750. Il vit plusieurs années paroisse Saint-Sulpice à Paris sans que l'on sache quel métier il exerce. Il revient au pays pour épouser Catherine Melle à Broglie, le 7 février 1785. Après le mariage, ils vivent à Broglie où ils ont deux filles et quatre fils. En 1790, il est dit "propriétaire". En 1791, il est marchand faïencier et semble toujours l'être en 1797. En 1817, il est débitant de tabac à Brionne (Eure) et, par acte devant Maître Auroux à Broglie, lui et son épouse cèdent une maison et un jardin situés à Broglie, provenant de l'héritage de Catherine Saucé sa belle-mère. Il meurt à Brionne, le 19 avril 1819.

Gabriel Duclos (1699-1774)

Quatrième des neuf enfants de Pierre et Geneviève Postel, il naît à St-Aubin-du-Thenney, le 9 février 1699. Probablement paysan, il épouse Madeleine Lesage à St-Aubin-du-Thenney, le 27 septembre 1731. Il y meurt le 12 juin 1774.

Pierre Duclos (1666-1741)

Benjamin des sept enfants de Jean et Marie Guéroult, il naît à St-Aubin-du-Thenney, le 8 août 1666. Il épouse Geneviève Postel à St-Pierre-de-Mailloc, le 11 mai 1693. Ils vivent à St-Aubin-du-Thenney où il meurt le 23 juin 1741.

Jean Duclos (~1620-1705)

Fils de Pierre, lui-même fils d'un autre Jean, et d'une épouse inconnue, il naît à St-Aubin-du-Thenney vers 1620. Il y épouse Marie Guéroult vers 1650 et il y meurt le 16 novembre 1688.

Ascendance patronymique d'Adélaïde Duclos, source X Gille
Adélaïde Duclos

Catherine le MELLE/MESLE (1757->1825)

 

La famille le Mesle est originaire de Crouttes, à la limite de l'Orne et du Calvados. Elle s'établit à Broglie à la fin du XVIIe siècle.

Catherine, fille de Jacques et Catherine Saucé, naît à Broglie, le 18 août 1757. Elle épouse Jean Duclos à Broglie, le 7 février 1785. Elle est encore vivante en 1825 mais sa date et son lieu de décès restent inconnus.

Jacques le Mesle (1721-1759), bourrelier, épouse en premières noces Marie le Danois (1727-1754) dont il a trois fils et une fille. Il se remarie en 1756 avec Catherine Saucé/Saussey (1728->1789) originaire de Broglie. Catherine est leur seule enfant.

La paroisse d'origine de Pierre Saucé, père de Catherine, fils de René et Agathe Leclerc, reste inconnue. Cette famille n'arrive à Broglie qu'au début du XVIIIe siècle. En revanche, l'ascendance de Marie Baudrouet, mère de Catherine se trouve à la fois à Broglie (le Danois, Legras) et dans les villages voisins de St-Aubin-du-Thenney (Baudrouet)  et de la Chapelle-Gauthier (Deschamps).

Ascendance patronymique de Catherine le Melle, source X Gille
Ascendance de Marie Baudrouet, source X Gille

Louis le Mesle (1695-1732), père de Jacques, épouse en 1720 à Broglie Françoise Lieuvin (1699-1773), fille de Jacques et Marie Lejeune de Broglie. Ils ont quatre fils et deux filles. Après le décès de Louis, Françoise se remarie en 1733 avec Jacques Rénier dont elle a trois enfants de plus.

Jean Le Mesle (1664-1709), né à Crouttes, est le premier de la lignée à s'établir à Broglie. De son épouse, Marthe Gosselin, épousée en 1695, il a cinq fils et deux filles. La famille paternelle de Marthe est de Saint-Aubin-du-Thenney, tandis que son ascendance maternelle Deschamps (sans rapport connu avec les Deschamps de l'ascendance Saucé) est à Broglie. Les Duclos présents dans l'ascendance Gosselin n'ont pas de lien connu avec la famille Duclos ci-dessus.

Ascendance de Marthe Gosselin, source X Gille

Si Florent le Mesle (1642-1677), fils d'Etienne et Marie Huquelle, est de Crouttes, la paroisse de son épouse, Jeanne Leroux, fille de Pierre et Jacqueline Forget, reste inconnue. Ils ont eu trois fils et deux filles.

On ne vivait pas très vieux chez les le Mesle : trois d'entre eux sont morts avant 40 ans et Jean n'a pas dépassé l'âge de 44 ans.

Catherine Melle

Madeleine LESAGE (~1710-1790)

 

La paroisse de son père, Jacques, valet, fils d'Olivier et Catherine Gosselin, reste inconnue. Elle y naît vers 1710. 

 

L'ascendance de sa mère, Louise Plessis (1683->1742) se trouve à Capelle-les-Grands.

Ascendance de Marie Madeleine Lesage, source X Gille
Madeleine Lesage

Geneviève POSTEL (~1670-1726)

 

Les origines de cette famille semblent être à St-Pierre-de-Mailloc.

Ascendance de Geneviève Postel, source X Gille
Geneviève Postel

BRANCHE VALET (Paris)

Branche Valet

En raison de la destruction des registres parisiens au cours du XIXe siècle, il est extrêmement difficile d'établir la généalogie de cette famille. La numérisation progressive de divers documents permettra peut-être un jour de compléter les rares éléments connus actuellement.

Augustine Valet (1829-1888)

 

Elle naît 11 Faubourg du Temple dans l'ancien Ve arrondissement de Paris, le 18 février 1829. Elle est déclarée au nom de sa mère Marie Jeanne Masson "rentière". Parmi les témoins se trouve Nicolas Valet, son père, qui ne la reconnaît par acte reçu à la Mairie du de l'ancien VIe arrondissement de Paris, que le 12 février 1844.

Elle était fort jolie comme en témoignent plusieurs portraits et son buste.


Du séduisant                                               , elle a un fils hors mariage, en 1845. Elle n'a que 15 ans. Il meurt en nourrice peu après. Augustine et Victor se marient le 1er juin 1846, dans l'ancien VIe, après avoir passé un contrat de mariage sous le régime de la communauté, le 19 mai précédent, devant Maître Guyon. 


A la mort de son père, malgré un litige avec sa demi-soeur et son demi-frère, elle hérite d'un peu plus de 134 000 francs, soit environ 420 000 Euros 2002.

Elle meurt 10 Rue d'Assas, Paris VIe, le 9 décembre 1888.

Buste d'Augustine Valet, source X Gille

Nicolas Valet (~1773-1866)

Fils de Nicolas et Madeleine Mas, il semble être né à Paris vers 1773. Fabricant châles, bourgeois, puis propriétaire d'un immeuble au 374 Rue Saint-Denis, il vit de ses rentes. Après le décès de sa première épouse, Aimée Elisabeth Lefevre, dont il a eu trois fils et une fille, il entretient une maîtresse, Marie Masson, de vingt ans sa cadette. En 1829, il est témoin à la naissance de la fille de celle-ci, Augustine. On peut penser qu'il est le père d'Augustine, à moins que Marie n'ait eu un amant de coeur à l'insu de son riche protecteur. Pour sa part, il ne semble pas avoir de doute quant à sa paternité puisqu'il reconnaît Augustine, le 12 février 1844, et épouse sa mère le 23 décembre 1847, plus d'un an après le mariage de leur fille. La raison de ce remariage tardif est dû au fait qu'il était usufruitier dans l'héritage de son épouse, à condition qu'il ne se remarie pas. Son remariage entraîne une action en justice de la part des enfants de son premier lit. Elle trouve son épilogue en 1861, lorsque le Tribunal Civil de Paris le destitue du legs de son épouse à partir de son remariage.

 

Par acte devant Mes Dumas et Rageot, le 21 janvier 1864, il fait une donation de 40.879 F au profit des enfants de son premier lit. Par testament du 9 octobre 1862 devant Me Robert, il lègue aux enfants de son premier lit tous les biens dont il peut disposer légalement. Il lègue également à son neveu Nicolas Marie Valet, une rente annuelle incessible de 200 F. Il ajoute un codicille, le 31 juillet 1863, par lequel il lègue une rente viagère de 800 F à une certaine Catherine Courtois, à condition qu'elle reste avec lui jusqu'à son décès. Il meurt, le 12 janvier 1866, dans son immeuble de toujours, au 374 Rue Saint-Denis. Un inventaire de ses biens est dressé par Mes Emile Jozon et Robert le 22  janvier 1866. Les enfants du premier lit tentent de faire rapporter à la succession les sommes prétendument données à Marie Masson et à sa fille Augustine par leur père. Augustine, soutenue par son époux, demande alors l'annulation des donations et du testament. Toutes ces demandes sont rejetées par le Tribunal de Première Instance qui ordonne la liquidation de la succession. L'immeuble du 374 rue Saint-Denis est mis en adjudication pour 200.000 F et échoit à Gabriel Jules pour 354.000 F.

Rameau Masson

RAMEAU MASSON (Belgique)

Les recherches sur ce rameau Belge de la famille sont à compléter par des recherches dans l'état civil belge au fur et à mesure des mises en ligne qui ne sont actuellement que partielles.

Les racines de la famille Masson sont dans la province de Luxembourg, province belge de la Région wallonne située à l'extrême sud du pays et avoisinant le Grand-Duché de Luxembourg et la frontière nord de la Lorraine. Elle a pour chef-lieu Arlon qui est situé dans le sud-est de la province. La famille est originaire d'Etalle et des villages voisins de Tintigny et Houdemont (Habay).

Marie Masson (1794-1862)

 

Dernière fille de Pierre et Angélique Robinet, elle naît à Etalle, le 16 avril 1794 "dans les tems d'une grande guerre et que les Français nos ennemis était dans la province de Luxembourg". La France avait annexé la Belgique et le Luxembourg et créé neuf nouveaux départements. Celui des Forêts réunissait la Province Belge du Luxembourg et le Grand-Duché.

Son frère aîné, Albert, était garçon de café à Paris et on peut penser que c'est par son intermédiaire qu'elle s'y installa. Après 1825, elle devint la maîtresse de Nicolas Valet, veuf, bourgeois et rentier, qui finit par l'épouser en 1847, un an après le mariage de leur fille Augustine. Marie mourut à Paris, le 17 septembre 1862.

Pierre Masson (1739-1796)

 

Pierre, fils de Pierre et Jeanne Langlois, naît à Tintigny, le 2 novembre 1739. Il épouse Angélique Robinet, fille de Jean Pierre et Marguerite Forget, le 15 mai 1780 à Villers-sur-Semois. Ils ont sept enfants. Il est sergent d'office de la prévôté d'Etalle, c'est à dire officier de basse-justice dont la fonction, comparable à celle d'un huissier est de remettre des exploits, des assignations, de faire des exécutions, des contraintes, des saisies, et d'arrêter ceux contre lesquels il y a décret. Il meurt à Etalle, le 5 janvier 1797.

Henri Masson (1704-1781)

 

Fils de Pierre et Marguerite Colligon, il naît à Tintigny, le 13 novembre 1704. Il épouse Jeanne Langlois, qui semble être originaire de Han-sur-Lesse, le 25 novembre 1729 à Tintigny. Ils ont cinq filles et cinq fils. Les six premiers naissent à Tintigny et les quatre derniers à Etalle, à partir de 1743. Henri est sergent de la prévôté d'Etalle, office qui sera plus tard repris par son fils Pierre.

Signature d'Henri Masson, source archives de Belgique

Pierre Masson (?-1721)

 

Il épouse Marguerite Collignon à Tintigny, le 14 janvier 1680, mais il n'y est pas né. Sa paroisse d'origine n'est pas indiquée dans l'acte. Il pourrait s'agir d'Attert, ce qui reste à vérifier. Ils ont huit fils et quatre filles. Aucune indication n'a été trouvée sur le métier qu'il exerçait. Il meurt à Tintigny, le 11 février 1721.

Marguerite Collignon, fille de Jean et Elisabeth Lemaréchal, mariés à Tintigny, le 14 octobre 1636, naît à Tintigny, le 27 septembre 1664. C'est la dernière des neuf enfants du couple qui n'a eu qu'un seul fils. Elisabeth meurt à Tintigny, le 25 mars 1731.

Ascendance de Marie Jeanne Masson, source X Gille
Branche Coullet

BRANCHE COULLET (Dauphiné)

Les origines de la famille Coullet se trouvent dans le Val d'Oisans, en Dauphiné, plus précisément dans le village d'Huez, bien avant que celui-ci ne devienne une célèbre station de ski. Le village est situé sur le flanc de la montagne et surplombe la vallée de la Sarennes. Il était régulièrement frappé par les avalanches, comme en janvier 1748 et 1749 (42 morts). Les registres paroissiaux de l'église Saint-Ferréol débutent en 1675. Le patronage de cette église explique la fréquence du prénom Ferréol dans les familles locales.

Carte de Cassini de la région d'Huez

Les premiers Coullet du Dauphiné

 

Le premier ancêtre connu est Hugues, marié avec Claudine Roux vers 1643-48, dont cinq enfants nous sont connus. Claudine, fille de Claude et Antoinette Phaleste (?), née vers 1625, meurt à Huez, le 23 décembre 1680, et Hugues entre 1680 et 1689.

 

Ferréol, l’aîné des fils connus, naît à Huez vers 1659. Il épouse en premières noces Madeleine Sarret vers 1681, dont il a au moins quatre fils et deux filles. Madeleine, fille de Claude et Anne Giraud, née vers 1661, étant morte à Huez, le 18 mars 1698, il se remarie avec Catherine Robert, le 7 avril suivant, seulement 20 jours après, ce qui constitue sans doute un record. Il lui fallait une femme rapidement pour s’occuper de ses enfants en bas âge.

 

Ferréol fils naît à Huez, le 22 janvier 1692. Il épouse Anne Moulin vers 1720-25, dont il a au moins huit enfants. C’est apparemment le premier Coullet à savoir signer. Il meurt à Huez dans l’avalanche du 7 janvier 1749 à 10 heures du matin qui emporte plusieurs maisons et fait 42 victimes. Anne meurt vers 1754-57.

Huez (Isère), source internet
Signature de Ferréol Coullet, source archives départementales

Les Coullet en  Forez

 

Pierre naît à Huez, le 28 avril 1728. Il est marchand voiturier, c'est-à-dire qu’il transporte des marchandises avec des animaux ou des charrettes. Ses voyages l’amènent jusque dans le Forez où il convole avec Catherine Merlaton à Firminy, le 20 novembre 1754. Catherine est issue d’une famille de la bonne bourgeoise locale. Leurs huit enfants naissent à Firminy. Pierre meurt entre 1774 et 1776 sans que l’on sache où. Peut-être était-il sur les routes ?

 

Guillaume naît à Firminy, le 5 novembre 1757. Son frère aîné, Pierre, étant mort en bas âge, il est appelé Pierre, comme son père, par la suite. Il épouse en premières noces Françoise Calemard à St-Bonnet-le-Château, le 13 février 1787. Françoise, née en 1762 à St-Bonnet, est la fille de Jean Baptiste Calemard, avocat en Parlement, élu en l’élection à Montbrison et conseiller du Roi (charge anoblissante). Cette alliance démontre que la famille Coullet avait atteint un niveau social et une fortune suffisante pour la rendre possible. De cette première union, Guillaume Pierre n’a qu’un fils qui meurt en bas âge et son épouse décède des suites de l’accouchement, le 29 janvier 1788.

Armoiries de Jean Baptiste Calemard, source X Gille

Il se remarie à St-Etienne, le 9 février 1789, avec Elisabeth Benoît, issue d’une famille bourgeoise de rubaniers. Après la naissance de leurs deux fils aînés, en 1791 et 1792, ils semblent avoir été pris dans la tourmente révolutionnaire et avoir émigré un temps en Suisse, à Carrouge dans le canton de Vaud. On les retrouve dans l’Ain, en 1797, puis à Paris où naît leur fille Marguerite Angélique en 1800. Elisabeth meurt à Paris, le 8 septembre 1807. La date et le lieu de décès de Guillaume Pierre n’a pas été trouvé.

 

Après ces péripéties, la famille Coullet se trouve dispersée. Joseph, l’aîné, notre ancêtre, s’établit à Bordeaux. Son frère Jérôme, marchand puis loueur de livres, vit à St-Etienne. Victor devient officier d’artillerie à cheval. Il est au régiment de Rennes, en 1819, lieutenant au 2e régiment de Strasbourg l’année suivante, capitaine à la Manufacture d’armes de St-Etienne, en 1827-30, puis on perd sa trace. Marguerite Angélique, épouse de Louis Lesage, vit à Chartres.

Joseph Coullet (1791-1830)

 

Aîné de la famille, il naît à St-Etienne, le 30 juin 1791. Les circonstances qui l’ont amené à Bordeaux ne sont pas connues. Il y épouse Victoire Perrin, issue de la grande bourgeoisie bordelaise, le 20 septembre 1828. Il est négociant. Nous avons la chance d’avoir une très jolie miniature le représentant à l’époque de son mariage. Malheureusement celui-ci durera peu car il est interné à l’hospice des aliénés de Bordeaux où il meurt, le 16 octobre 1830. Une mort aussi rapide dans ces conditions laisse penser qu’il était peut-être atteint d’une tumeur au cerveau mais l’acte de décès ne donne aucune précision.

Paul Coullet (1829-1886)

 

Jacques Elisabeth Paul Coullet naît à Bordeaux, le 8 juillet 1829. Il passe dix ans au collège Bellaguet. Il fait ensuite des études en Hollande. En 1849, il est à Panama où il travaille au projet de construction du chemin de fer (il parle espagnol), peut-être déjà pour le compte des Messageries Maritimes où il fera toute sa carrière. Il débute à Marseille en 1851-52 comme sous-directeur des affaires commerciales.

Joseph Coullet en 1823, source X Gille
Paul Coullet en 1878, source archives familiales

Le 11 juin 1853, il épouse Paris Amélie Doumerc, d’une famille originaire de Montauban. A la naissance d'Edmond (1854), ils habitent 58 Rue Saint-André-des-Arts. Ils vivent ensuite à Marseille où Marthe naît sans doute en 1856. A la naissance de Pauline (1859) ils habitent 14 Rue des Saints-Pères et, curieusement, il est dit "négociant". En 1860, il organise la ligne Brest-La Plata. A la naissance de Suzanne (1862), ils habitent 10 Rue de l'Eperon.

 

C'est cette même année qu'il devient administrateur des Messageries Impériales. En 1863, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur. Fin 1864 et début 1865, il passe quelques mois à Liverpool avec son épouse et son fils. En 1865, ils passent des vacances à Saint-Aubin-sur-Mer, Calvados. C’est peut-être à cette occasion qu’ils font connaissance de la famille Ruprich-Robert. Il devient directeur du Comptoir d'Escompte après la guerre de 1870. Il est également administrateur des Forges et Chantiers de la Méditerranée, de la Compagnie du Gaz de Marseille et de la Société Bordelaise de Crédit Industriel et Commerciale etc... A la mort de Suzanne (1884), ils habitent 11 Rue Cassette, Paris VIe. Il y réside toujours lorsqu'il meurt brutalement d'une rupture d'anévrisme à la gare de Versailles Rive-Gauche. Cette mort brutale a donné lieu à un certain nombre de notices nécrologiques dans la presse de l'époque, notamment dans Le Petit Moniteur Universel du 30 juillet 1866.

Vers 1871-72, il avait acheté une propriété viticole appelée Bessan, à Tabanac dans l'Entre-deux-Mers, appartenant à la famille Clauzel qui l’avait elle-même achetée en 1785 à Dominique François Leblanc-Nougès, Secrétaire du Roi au parlement de Bordeaux. Cette propriété, située dans le vignoble de Cadillac produisait du vin rouge et un blanc liquoreux, le "Margoton". Elle resta dans la famille jusque vers 1936. La propriété est tombée en ruine mais les vignes ont été remises en exploitation depuis une trentaine d'années.

Propriété de Bessan en 1917, source archives familiales

Charlotte Coullet (1866-1957)

 

Cinquième enfant de Paul et Amélie, elle naît à Paris VIe, 10 Rue de l’Eperon, le 7 août 1866.

 

Elle épouse Gabriel Ruprich-Robert le 18 juillet 1885 à Paris VIe. Dotée d’une forte personnalité, elle régit d’une main ferme sa maisonnée et ses neuf enfants. Elle meurt 8 Rue Vavin, Paris VIe, le 12 septembre 1957. Elle a connu ses 34 petits-enfants et les aînés de ses très nombreux arrière-petits-enfants.

Ascendance patronymique de Charlotte Coullet, source X Gille
Catherine Merlaton

RAMEAUX MERLATON & BENOÎT (Forez)

Catherine MERLATON (1733 - 1806)

L’ascendance de Catherine Merlaton, épouse de Pierre Coullet, se trouve à Firminy (Loire). La ville, située au bord de l’Ondaine, sur la route de Lyon au Puy-en-Velay, se développe à partir du XVIe siècle grâce à l’autorisation de créer marchés et foires donnée par Louis XII en 1507. Au début du XVIIe siècle, Claude de la Tour, seigneur de Varan, apporte l’artisanat du clou qui prend rapidement un large essor. Les activités liées à la soie, notamment le tissage de rubans, se développent. Au XIXe, c'est l’ouverture des mines de charbon. Les transformations subies par la ville ont fait qu’il ne reste que très peu de traces de la ville ancienne.

 

Ascendance paternelle

 

Etienne Merlaton (~1606 - 1653)

 

Il est peut-être le fils d’un Denis et d’une Mathie Arnaudier. Il épouse Claudine Ancelin à Firminy, le 20 septembre 1634. Il est alors cordonnier mais, quelques années plus tard il est dit « hoste », c'est-à-dire hôtelier. Il est lettré comme tous ses descendants. Ils ont cinq fils et trois filles. Etienne meurt à Firminy, le 3 mai 1653.

 

Claudine Ancelin, née vers 1616, est probablement la fille de Georges et de Françoise de la Roëre, laquelle est certainement apparentée à la famille de notaires de Firminy que nous retrouverons dans l’ascendance de Marguerite Rousset ci-dessous. Claudine est morte à Firminy, le 24 mai 1653.

 

Claude Merlaton (1642 - 1707)

 

Quatrième enfant, il naît à Firminy, le 16 avril 1642. Il est praticien, c'est-à-dire juriste, puis par la suite procureur fiscal. Sous l’ancien régime, celui-ci jouait le rôle de procureur dans les tribunaux seigneuriaux. En l’occurrence, il exerce au siège de Firminy relevant des comtes de Forez. De son mariage avec Benoîte Prudhomme, le 27 mai 1670 à Firminy, il a six fils et deux filles. Il meurt à Firminy, le 13 septembre 1707.

 

Benoîte Prudhomme (1642 - 1714)

 

Fille de Laurent et Esther Chappellon, naît à Firminy, le 3 août 1642, et elle y meurt, le 24 juillet 1714. Son père Laurent dit Lapra est marchand et semble être le fils de Jacques et de Claudine Baraillé, famille dont il sera question ci-dessous,  et le neveu de Claude Prudhomme, dit le capitaine Lacroix, souche de la branche des Prudhomme-Lacroix ou de la Croix. Sa mère, Esther, semble être la fille de François, procureur à Firminy.

 

Pierre Merlaton (1680 - 1759)

 

Cinquième enfant, Pierre, naît à Firminy, le 10 septembre 1680. Il est marchand, sans précision, et bourgeois de Firminy. Il épouse Marguerite Rousset à Firminy, le 8 juillet 1720. Ils ont quatre fils et trois filles. Il meurt à Firminy, le 31 mars 1759. L’ascendance de Marguerite est détaillée ci-dessous.

 

Catherine Merlaton (1733-1806)

 

Benjamine de la famille, elle naît à Firminy, le 18 décembre 1733, y épouse Pierre Coullet, le 20 novembre 1754, et y meurt le 25 novembre 1806. 

Ascendance paternelle de Catherine Merlaton, source X Gille

Ascendance maternelle

Famille ROUSSET

Marguerite Rousset (1694-1766)

 

Fille de Mathieu et Catherine Baraillé, elle naît à Firminy, le 1er décembre 1694. Elle y meurt le 19 avril 1766. Elle était lettrée.

 

Mathieu Rousset (1650-1719)

 

Fils de Jean et de Jeanne de la Roëre, il naît à Firminy, le 8 janvier 1650. Il est marchand, sans autre précision, et bourgeois. Il est également lettré. Il épouse Catherine Baraillé à Firminy, le 22 février 1689. Ce mariage tardif, il a trente-neuf ans et son épouse vingt neuf, explique qu’ils n’aient que six enfants. Mathieu meurt à Firminy, le 25 octobre 1719.

 

Jean Rousset (~1610-1669)

 

Maître tailleur, il épouse Jeanne de la Roëre à Firminy, le 2 juin 1636. On leur connaît cinq fils et quatre filles. Il meurt à Firminy, le 4 novembre 1669.

Jeanne de la Roëre (~1616-1684) semble être la fille de Claude, notaire royal, lui-même probablement fils d’un autre Claude, sergent et notaire royal, et de Catherine Guichet. Jeanne avait épousé en premières noces Jean Achard, dont elle avait eu une fille et un fils. Cette famille de la Roëre était déjà citée parmi les anciennes familles de Firminy en 1500. Elle n’était pas noble mais portait les armes suivantes : de sinople, à deux joncs d’argent posés en sautoir, accompagnés de quatre trèfles du même. Elle a eu plusieurs alliances nobles.

Armoiries de la famille de la Roëre (Forez), source X Gille
Armoiries de la famille Baraillé (Forez), source X Gille

Famille BARAILLE

 

La famille Baraillé faisait déjà partie des anciennes familles de Firminy en 1500. Les offices occupés par ses membres prouvent son appartenance à la noblesse dès le début du XVIIe siècle.

 

Les héraldistes lui attribuent les armes suivantes : d’or, à trois bandes d’azur, qui sont celles des Anselmet. Il serait surprenant que les deux familles aient porté les mêmes armes. Il semble que les armes originelles des Baraillé aient été celles attribuées à Louise, épouse de Nicolas Anselmet : d'azur, au cerf passant d'or, au huchet de même au canton sénestre du chef. Les Baraillé ont peut-être adopté les armes des Anselmet après l’alliance avec cette famille de noblesse plus ancienne.

Saint-Victor-sur-Loire, Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel, source Gallica
Saint-Victor-sur-Loire (Loire), source internet

Gabriel Baraillé (~1602-1662)

 

Docteur en droit, il est avocat au Parlement de Lyon et Conseiller du Roi (1633-62) mais réside au bourg de Firminy avec son épouse, Claudine Durantet. Elle meurt le 1er mai 1652 et lui le 3 octobre 1662. On leur connaît six enfants.

 

Les Parlements étaient des cours rendant la justice au nom du Roi dans chaque province. Elles jugeaient en première instance certaines causes, en particulier celles concernant la noblesse, mais leur rôle principal était celui d’une Cour d’Appel, jugeant en dernier ressort au civil et au pénal. Elles n’avaient pas de rôle législatif. Elles devaient enregistrer les actes royaux après vérification de leur compatibilité avec les droits et usages locaux.

 

Gabriel pourrait être le frère de Claudine Baraillé, épouse de Jacques Prudhomme, qui semblent être les parents de Laurent Prudhomme Lapra, mari d’Esther Chappellon dont il a été question plus haut.

 

Pierre Baraillé (~1626-1682)

 

En 1647, il est au service d’ordre de la Chambre du Roi Louis XIV, alors âgé de neuf ans. Un autre Pierre Baraillé, probablement son oncle, était un des cent gentilshommes de la Maison du Roi, lesquels étaient d’ailleurs bien plus de cent. On peut penser que c’est ce Pierre qui introduisit son neveu, et peut-être filleul, à la Cour. Sur l’organisation très complexe et variable de la Maison du Roi, on peut se référer à l’excellent article de Jacqueline Boucher (http://cour-de-france.fr/article2483.html).

 

Le jeune Pierre n’y reste attaché que quelques années, puisqu’en 1652 il est de retour en Forez où il exerce la charge de Capitaine et Juge-châtelain de Firminy et Saint-Victor-sur-Loire, tenue précédemment par son beau-père. Il conserve cet office jusqu’à sa mort à Firminy, le 14 février 1682. Le châtelain est un officier comtal, nommé et rémunéré par le Comte. Il est gardien du château et des terres qui en dépendent. Il tient la comptabilité du domaine et en rend compte régulièrement. Il exerce également par délégation les droits de police et de justice banale, la haute justice restant le privilège du comte. Saint-Victor se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Firminy. La construction du château a commencé au XIIIe siècle. Il domine toujours les gorges de la Loire.

 

Pierre épouse à Firminy, le 28 novembre 1647, Aymare Anselmet, issue d’une ancienne famille noble de Firminy. Ils ont quatorze enfants.

Catherine Baraillé (1659-1708)

 

Noble tant par son père que par sa mère, elle est d’un statut social plus élevé que son mari, Mathieu Rousset. Cadette d’une famille de 14, toujours pas mariée à 29 ans, sa famille dut probablement se résigner à cette alliance. Elle naît à Firminy, le 4 décembre 1659, et y meurt, le 22 avril 1708.

Armoiries de la famille Anselmet (Forez), source X Gille

Famille ANSELMET

 

Il s’agit également d’une des anciennes familles de Firminy mentionnées en 1500. A cette époque, le nom était Ansermet. Nobles, ils portaient : d'or, à trois bandes d'azur.

Le premier de la lignée est Barthélémy, époux de Claudine Odouard, suivi par son fils, Mathieu, époux de Claudine Chavanas, puis Jean, époux d’Hélène de Veyrines, d’ancienne noblesse (voir ci-dessous).

François Anselmet (~1584-1653)

 

Fils des précédents, il est Capitaine et Juge-châtelain de Firminy, office dont il semble avoir été investi à la suite de son beau-père. Il est Sieur des Bruneaux, château à deux kilomètres au sud de Firminy. Jean Baptiste Charpin hérite par mariage de l'ancienne maison forte et la reconstruit complètement à la fin du XVIIIe siècle.

 

François épouse Claudine Beynod en 1599 après avoir contracté mariage le 28 juillet 1599. Elle lui apporte la Beynodière. On leur connaît sept enfants qui contractent presque tous des alliances nobles, dont :

 

  • Son fils aîné Gabriel est écuyer, capitaine-exempt des gardes du corps du Roi. Il sert dans les armées royales à Casale (Italie) où son cadet, Gaspard, est tué (1630), à Arras (1640) et Sedan (1641), où il est blessé. Il est fait prisonnier à Rocroy (mai 1643). Il reçoit des lettres de noblesse de Louis XIV en mars 1653. Il avait épousé Toussainte de Vinols en 1632.

  • Claudine épouse Belmont de Bayle, écuyer, Conseiller du Roi, seigneur de Maumont et Villeneuve en 1633.

  • Catherine épouse en premières noces, en 1638, Pierre de Bayle, juge au baillage du Velay, puis Charles de Chabanacy, Conseiller du Roi, co-seigneur de Marnas, en 1646.

 

Claude Anselmet (~1600/05-1665)

 

Il s’établit à Saint-Germain-Laval où il épouse Louise du Verney, en novembre 1625. Il est Conseiller du Roi, Sieur du Verney à Saint-Germain par son mariage, et Maître des requêtes de l’hôtel de la Reine régente, Anne d’Autriche. En 1661, il est dit Président en la châtellenie royale de Saint-Germain. On leur connaît huit enfants. Il meurt à Saint-Germain, le 6 septembre 1665.

 

Outre Aymare ci-dessous, ils ont pour fils François Toussaint (~1631-1681), religieux récollet, et Gabriel (~1632-1719), avocat en Parlement, Capitaine et juge-châtelain de Crémeaux, Virissel et Douzes, Sieur du Verney hérité de sa mère.

 

La châtellenie de Saint-Germain était devenue, par achats successifs, la pleine propriété des comtes de Forez. En 1527, elle fait partie des possessions du connétable de Bourbon confisquées et remises en apanage à Louise de Savoie, mère de François Ier, qui la lègue à son fils en 1530. Le château lui-même est partiellement démoli en 1590, mais la châtellenie administrative continue.

Saint-Germain-Laval, Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel, source Gallica
Saint-Germain-Laval (Loire), source internet

Aymare Anselmet (~1628-1707)

 

A son mariage avec Pierre Baraillé, elle apporte en dot la Beynodière qui venait de sa grand-mère paternelle, Claudine Beynod. Elle meurt à Saint-Germain-Laval, le 8 août 1707.

Armoiries de la famille de Veyrines (Velay-Forez), source X Gille

Famille de VEYRINES

 

Famille noble. Ils étaient seigneurs de Veyrines, paroisse de Saint-André-de-Chalençon en Velay, mais aussi de Borne, Fontbert, les Granges (Bas-en-Basset), la Morandière et Pouzols (Monistrol-sur-Loire ?). La lignée s’établit comme suit : Louis, cité en 1460 ; son fils Louis, cité en 1480 ; Pierre, cadet, est le premier de la branche des seigneurs de la Martinière.

 

Armes : d’or, à un griffon de gueules, couronné de même.

Pierre est l’époux de Souveraine de la Borie, dame de la Martinière qu’elle apporte en dot. Souveraine est fille de Gabriel, fils de Jean, fils de Lyonnet, fils de Louis, seigneurs de la Martinière. La carte de Cassini montre une Petite et une Grande Martinière sur la route de Saint-Ferréol-d’Auroure, mais il n’est pas certain que ce soit la Martinière de la famille. Il en existe une autre à Saint-Chamond. On trouve les armes de différentes familles de la Borie dans la région sans que l'on sache avec certitude quelles étaient les leurs.

​Famille BEYNOD

 

Un Jean Beynod est cité comme châtelain de Firminy en 1456 et un autre est cité parmi les membres des anciennes familles de la ville en 1500. Ils font vraisemblablement partie de l’ascendance de Gabriel. Celui-ci est garde du petit sceau des sentences et jugements de la châtellenie de Cornillon et Firminy (1573-78) En 1595, il est juge-châtelain.

 

Il est certainement le père de Pierre et de Claudine épouse de François Anselmet. Pierre, notaire (1617), est greffier de la châtellenie avant d’en être un temps châtelain. L’office de châtelain passe à François Anselmet en 1652. Ce dernier prend aussi le titre de Sieur de la Beynodière.

 

La Beynodière se trouvait à l’intérieur de l’enceinte de Firminy, au sud de la « rue publique » et à l’est des fossés.

Armoiries de la famille du Verney (Forez), source X Gille

Famille du VERNEY

 

C’est une famille bourgeoise de Saint-Germain-Laval. Aucun lien fiable n’a pu être établi avec la famille du Verney des seigneurs de la Garde à Saint-Galmier, qui est d’ancienne noblesse chevaleresque.

 

François épouse Suzanne Aubin à Saint-Germain-Laval, le 13 février 1607. Ils ont cinq enfants. Suzanne y meurt le 8 janvier 1614 et François le 9 mai 1622.

 

Louise naît le 25 avril 1610. Elle épouse Claude Anselmet en 1625 et meurt à Saint-Germain en 1670. Leurs armes sont vraisemblablement celles reprises par Gabriel Anselmet, fils cadet de Louise qui reprend également le titre de Sieur du Verney.

Ascendance maternelle de Catherine Merlaton, source X Gille

Elisabeth BENOÎT (1762 - 1807)

Elisabeth naît à Saint-Etienne, le 3 février 1762, et elle est baptisée le lendemain en la paroisse St-Etienne. Elle épouse Guillaume Pierre Coullet, veuf, le 9 février 1789. Elle meurt à Paris, le 8 juin 1807.

 

Saint-Etienne est située sur le Furan, dans une dépression entre les Monts du Lyonnais au Nord, le Mont Pilat à l'Est, le Haut Vivarais au Sud et les Monts du Forez à l'Ouest. Dès le XVe siècle, il s'était constitué un centre important de production métallurgique (armes blanches, puis armes à feu dès les guerres d'Italie). En 1535, le roi François Ier dépêche à Saint-Étienne Georges de Virgile pour organiser la production d'armes pour les guerres d'Italie. Le XVIe siècle est marqué par une augmentation sensible de la population : d'environ 3 700 habitants en 1515 à plus de 10 000 en 1582, surclassant déjà largement Montbrison et ses 3 000 âmes. L’armurerie fait désormais la renommée de la ville avec sa production d'armes de guerre (ou de commerce). On y compte plus de 600 armuriers en 1669. La petite métallurgie donne naissance à une production très variée, appelée « clincaillerie » (quincaillerie). Dès 1592, Papire Masson écrit : « Cette ville est célèbre dans toute l'Europe par l'industrie de ses habitants qui ont des ateliers semblables aux forges de Vulcain où se fabriquent toutes sortes d'objets de quincaillerie, des armes de chasse et de guerre. »

La fabrication de rubans, importée d’Italie dès le XVIe siècle se développe également. À la fin de l'Ancien Régime, la ville est dite : « La plus considérable du Forez, la seconde du gouvernement du Lyonnais, renommée par ses manufactures et son commerce en armes, clinquaille et rubans ». Sa population est d'environ 26 000 habitants.

 

Jusqu'en 1670, la ville n'avait qu'une paroisse, St-Etienne dite la Grande Eglise. En 1670, la paroisse Notre-Dame est créée.

 

Dans le cadre de la politique de déchristianisation de la Convention, la ville prend momentanément le nom d'Armeville. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, elle dépend toujours administrativement de Montbrison, alors préfecture, et même de Feurs entre 1793 et 1795. Elle ne devient le chef-lieu de la Loire qu'en 1855.
 

Ascendance paternelle

 

François Benoît (1720->1791)

 

Fils de Mathieu et de Marie Garnier, il naît à St-Etienne, le 2 novembre 1720, et est baptisé le lendemain en la paroisse St-Etienne. Il est négociant en rubans et bourgeois de la ville dont il est élu échevin, en 1766.  Il épouse en la paroisse Notre-Dame, le 14 novembre 1752, Jeanne Dubouchet. Ils signent tous les deux. Ils ont sept fils et six filles, tous baptisés en l'église St-Etienne. Elisabeth est la septième née. François était encore vivant en juin 1791 mais il était mort au décès de son épouse au début de 1804. Son acte de décès n'a pas été trouvé.

Mathieu Benoît (~1695-1725)

Fils de Pierre et de Marie Sijalon, il naît vers 1695 dans une paroisse qui n'a pas été identifiée. Il s'établit comme boulanger à St-Etienne vers 1715 où il épouse, le 16 août 1618 paroisse St-Etienne, Marie Garnier, veuve d'Alexandre Rabany. Ils n'ont que deux fils. Mathieu meurt à St-Etienne, le 11 février 1725. Il était illettré.

Famille GARNIER

Marie Garnier (1684->1753)

 

Fille d'Antoine et Florie Picot, elle naît à St-Etienne, le 17 mars 1684. Elle épouse en premières noces Alexandre Rabany, boulanger, le 13 janvier 1701. Ils ont six enfants. Alexandre meurt le 30 juin 1714. Elle semble avoir conservé la boulangerie de feu son mari. Elle finit par se remarier quatre ans plus tard avec Mathieu Benoît, son cadet de dix ans, qui était peut-être son employé. Contrairement à son second mari, elle savait lire et écrire.

Antoine Garnier (~1658-1699)

Il naît vers 1658 dans une paroisse qui n'a pas été identifiée et ses parents restent inconnus. Il semble avoir été recueilli à leur mort par une parente, probablement une tante, Françoise Garnier, épouse d'Antoine Varenne puis de François Chapel, tous deux boulangers de St-Etienne. C'est ainsi qu'il devient lui-même boulanger. Il épouse Florie Picot, le 3 mai 1679. Il réside alors depuis plusieurs années à St-Etienne, très probablement chez sa tante Françoise. Ils ont six enfants. Après la mort de Florie, il épouse en secondes noces Antoinette Peyron le 3 février 1695. Il en a quatre autres enfants, le dernier étant né après son décès, en 1699. 

Florie Picot (<1658-1693)

Fille de Jean et Jeanne Rigaud, elle naît avant 1658, certainement à St-Etienne mais son acte de baptême n'a pas été trouvé. Jeanne Rigaud semble être celle qui naît à St-Etienne le 6 mars 1622 d'Etienne et Jeanne Ferriol. De son mariage avec Jean Picot naît une première fille en 1642 puis deux autres en 1658 et 1662. Le registre de St-Etienne est lacunaire de 1644 à 1655 inclus.

Ascendance paternelle d'Elisabeth Benoît, source X Gille
Signature d'Elisabeth Benoît, source AD Loire
Signature de François Benoît, source AD Loire
Signature de Marie Garnier, source AD Loire
Signature d'Antoine Garnier, source AD Loire

Ascendance maternelle

 

Jeanne Dubouchet (1729-1804)

 

Fille de Benoît et Marie Jany, elle naît à St-Etienne, le 6 novembre 1729, et est baptisée le lendemain en la paroisse St-Etienne. Elle épouse en la paroisse Notre-Dame, le 14 novembre 1752, François Benoît. Elle meurt à Paris, le 14 mars 1804. Elle est un parfait exemple de la société stéphanoise de son époque issue de couteliers du côté de son père et de rubaniers du côté de sa mère. La plupart d'entre eux étaient lettrés.

Benoît Dubouchet (1698-1731)

Fils aîné de Jean et Catherine Lhospital, il naît à Saint-Etienne, le 24 octobre 1698 et il est baptisé à Notre-Dame le même jour. Bourgeois de la ville, marchand, certainement coutelier comme son père, il épouse Marie Jany le 27 août 1727. Ils n'ont que trois filles car il meurt en octobre 1731.

Jean Dubouchet (1677-1731)

Fils de Benoît et Catherine Toullon, il naît à St-Etienne (Notre-Dame), le 6 décembre 1677. Il épouse Catherine Lhospital, le 30 janvier 1698. Curieusement, on ne leur connaît que deux fils. Il meurt le 13 mars 1731. Il était maître coutelier, c'est à dire fabricant de lames d'armes blanches (couteaux, dagues, épées, sabres etc.).

Benoît Dubouchet (1634-1699)

Fils aîné de Jean et Agathe du Saulzé, il naît à St-Etienne, le 29 septembre 1639. Il épouse Catherine Toullon par contrat devant Maître Saucer en date du 21 août 1666 (le registre des mariages de St-Etienne ne débute qu'en 1668). Ils ont neuf fils et deux filles. Il était maître coutelier.

Jean Dubouchet (?-~1667)

Il serait le fils de Claude et de Claudine Girard. Il épouse Agathe du Saulzé, fille de Benoît, par contrat du 11 septembre 1633 devant un notaire non précisé. On leur connait trois fils et deux filles. Il était également coutelier.

Epée du XVIIe siècle
Signature de Jeanne Dubouchet, source AD Loire
Signature de Benoît Dubouchet (1698-1731), source AD Loire
Signature de Jean Dubouchet, source AD Loire
Signature de Benoît Dubouchet (1634-1699), source AD Loire
Garde d'épée gravée

Famille TOULLON (ou Thoullon ou Toulon)

 

Catherine Toullon (1729-1804)

 

Fille de Clair, graveur de gardes, et Antoinette Michal, naît à St-Etienne vers 1647. Mariée en 1666 par contrat  avec Benoît Dubouchet, elle meurt à St-Etienne, le 30 avril 1699.

Son frère aîné Jean, d'abord marchand, devint Lieutenant des Traites de Saint-Bonnet et Conseiller du Roi (charge anoblissante). Il portait les armes ci-joint.

Armes de Jean Toullon, source X Gille

Famille LHOSPITAL

 

Catherine Lhospital

 

Fille de Mathieu et Marguerite Malliquet, son acte de naissance n'a pas été trouvé. Elle épouse Jean Dubouchet en 1698 à St-Etienne. Elle est morte avant le mariage de son fils Benoît.

Mathieu Lhospital (1638-1693)

Fils d'Antoine et Antoinette Feynas, il naît à St-Etienne, probablement en 1638. Bourgeois de la ville, marchand, peut-être graveur sur armes comme son père, il épouse Marguerite Malliquet à St-Chamond (Notre-Dame), le 26 septembre 1659. On leur connaît neuf filles et quatre fils. Il meurt à St-Etienne, le 6 août 1693.

Antoine Lhospital

Né avant 1600, fils de Pierre et Estelle Flachier, il est marqueteur et graveur sur armes. Il épouse en première noces Catherine Magnoloux (contrat du 28 mars 1615), puis en secondes Antoinette Feynas (contrat du 23 avril 1630), et enfin en troisièmes Madeleine Faure (contrat du 2 janvier 1644). De sa seconde alliance, il a quatre fils et trois filles. Il était encore vivant en 1673.

Marguerite Malliquet (~1641-1693)

Fille d'Antoine, marchand de St-Chamond, et Benoîte Dumas, elle naît à St-Chamond vers 1641. Ell y épouse Mathieu Lhospital en 1659 et meurt à St-Etienne, le 27 juin 1693.

Signature de Mathieu Lhospital, source AD Loire
Signature d'Antoine Lhospital, source AD Loire
Signature de Marguerite Malliquet, source AD Loire
Signature d'Antoine Malliquet, source AD Loire
Ascendance paternelle de Jeanne Dubouchet, source X Gille

Famille JANY

 

Marie Jany (1708-1788)

 

Fille de François et de sa troisième épouse, Catherine Hervier, elle naît à St-Etienne, le 19 octobre 1708, et est baptisée le lendemain en la paroisse Notre-Dame. Elle épouse en 1727 Benoît Dubouchet dont elle a trois filles. Veuve en 1731, elle se remarie avec Pierre Piaud à St-Etienne, le 31 octobre 1735. De ce second mariage, elle a au moins quatre fils et quatre filles. Elle meurt à St-Etienne, le 27 janvier 1788.

François Jany (1665-1712)

Second fils de Claude et Marie Dignaron, il naît à St-Etienne, le 14 septembre 1665. Marchand rubanier, il épouse en premières noces Claudine Jamet le 13 juillet 1697 à Notre-Dame. Ils ont trois enfants. Veuf en 1704, il se remarie le 24 février 1705 avec Gabrielle Rivat, dont il a un fils. Son épouse meurt peu après l'accouchement. Il épouse en troisièmes noces Catherine Hervier à St-Chamond (St-Pierre), le 20 novembre 1707. Ils ont une fille et deux fils. François meurt à St-Etienne (Notre-Dame), le 13 février 1712.

Claude Jany (~1634-1694)

Marchand rubanier de St-Etienne, né vers 1634. Il épouse vers 1662 Marie Dignaron, dont il a six fils et sept filles. Il meurt à St-Etienne (Notre-Dame), le 30 juin 1694.

Les Jany, bourgeois de St-Etienne portaient les armes suivantes : de gueules au bassin d'or, maçonné de sable, d'où sort un jet d'eau d'argent, jaillissant hors du bassin, senestré d'un oiseau d'or, dans un nid du même, ouvrant le bec pour s'abreuver au jet d'eau, au chef cousu d'azur chargé d'un soleil d'or.

Signature de Marie Jany, source AD Loire
Signature de François Jany, source AD Loire
Signature de Claude Jany, source AD Loire
Modèle réduit de métier à tisser les rubans, Musée d'Art et d'Industrie de St-Etienne
Armoiries de la amlle Jany (Forez), surce X Gille

Famille HERVIER

 

Famille bourgeoise de St-Paul-en-Jarez, établie à St-Chamond vers 1667.

Catherine Hervier (1669-?)

 

Fille d'Antoine et Marie de la Roüé, elle naît à St-Chamond (St-Pierre), le 17 mai 1669. Elle y épouse François Jany en 1707 et meurt entre 1712 et 1717.

Armes d'Antoine Hervier, source X Gille
Armes d'Etienne Hervier (Forez), source X Gille

Antoine Hervier (1643-1709)

Fils cadet de François et Claudine Delaye, il naît à St-Paul-en-Jarez, le 22 février 1643. Il est fileur de soie. Il épouse vers 1667 Marie de la Roüé dont il a douze filles et cinq fils en 23 ans. Il meurt à St-Chamond, le 24 juillet 1709. Il brise les armes de la famille en y ajoutant une bordure de gueules.

François Hervier (?-1660)

Fils aîné d'Antoine et Jeanne Quinet, il est hôtelier puis procureur d'office, charge vraisemblablement héritée de son père. Il contracte mariage avec Claudine Delaye le 21 décembre 1631 devant Maître Vachon notaire à St-Chamond. Ils ont quatre fils et cinq filles. Il meurt à St-Paul-en-Jarez, le 10 septembre 1660. Il était surnommé "l’Espagnol", ce qui pourrait indiquer sa sympathie pour la Ligue à l’époque des guerres de Religion.

Antoine Hervier (?-1633)

Il est le fils ou peut-être le petit-fils d'Etienne. Il épouse dans la première décennie du XVIIe siècle Jeanne Quinet, fille de Grégoire et Madeleine Socieux. On leur connait quatre filles et trois fils. Antoine est d'abord marchand de soie avant de devenir notaire et procureur d'office. Il meurt à St-Paul-en-Jarez, le 15 avril 1633.

Etienne Hervier

Fils d'Antoine et Henriette Girard, il est Lieutenant (officier de Justice) de St-Paul-en-Jarez en 1550. Il portait les armes suivantes : d'azur, au lion léopardé d'argent, langué de gueules et tenant à sa gueule un lys d'or.

Signature de Catherine Hervier, source AD Loire
Signature d'Antoine Hervier (1643-1709), source AD Loire
Signature d'Antoine Hervier (?-1633), source AD Loire
Signature de François Hervier, source AD Loire

Marie de la Roüé (1650-1709)

 

Fille de Jérôme, fileur de soie, et Catherine Besson, elle naît à St-Chamond (Notre-Dame), le 30 janvier 1650. Elle y épouse Antoine Hervier vers 1667. Elle  meurt à St-Chamond (St-Pierre), le 27 octobre 1709.

Signature de Marie de la Roüé, source AD Loire
Signature de Jérôme de la Roüé, source AD Loire

Famille DELAYE

 

Claudine Delaye (?-1665)

 

Fille de Pierre et Antoinette Jacquemond, elle épouse François Hervier par contrat en 1631. Elle meurt à St-Chamond, le 9 février 1670 et est enterrée le lendemain à St-Paul-en-Jarez auprès de son époux.

 

Pierre Delaye

 

Marchand, fils de Claude et de Françoise Maisonneuve, il épouse Antoinette Jacquemond, fille de Jacques et Antoinette Chapoton, par contrat du 13 avril 1595 passé devant Maître Pauche notaire à St-Galmier.

Signature de Pierre Delaye, source AD Loire

Famille DIGNARON

 

Marie Dignaron (~1645-1720)

 

Fille de François et Louise Deville, elle épouse François Hervier par contrat en 1631. Elle meurt à St-Chamond, le 9 février 1670 et est enterrée le lendemain à St-Paul-en-Jarez auprès de son époux.

 

François Dignaron (?-1693)

 

Marchand, il épouse vers 1636 Louise Deville. On leur connait quatre enfants nés à St-Etienne. Louise meurt à St-Etienne (Notre-Dame), le 10 septembre 1686. François y meurt le 3 octobre 1693.

Signature de Marie Dignaron, source AD Loire
Signature de François Dignaron, source AD Loire
Ascendance maternelle de Jeanne Dubouchet, source X Gille

Ci-dessous la carte de Cassini situant les origines géographiques des ascendances Merlaton et Benoît :

Carte de Cassini des environs de Saint-Etienne
Elisabeth Benoît

RAMEAU PERRIN (Bretagne)

Rameau Perrin

Ce rameau est celui du grand-père paternel de Victoire. Fille de Jacques et Victoire Larré, elle naît 36 Rue de la Grande Taupe à Bordeaux, le 14 mai 1799 (25 Floréal an VII). Elle épouse Joseph Coullet à Bordeaux, le 20 septembre 1828. C'est de cette époque que date le petit portrait ci-joint. Veuve deux ans plus tard, elle se remarie le 10 février 1842 à Paris avec Charles Furne, libraire-éditeur, lui-même déjà deux fois veuf. Ils n'ont pas d'enfants. Victoire meurt 137 Rue Sainte Catherine à Bordeaux, le 11 février 1882.

Victoire PERRIN (1799-1882)

Victoire Perrin vers 1827, source X Gille
Portrait de Charles Furne, source Wikipédia

Charles Furne (1794-1859)

 

D'abord employé de l'administration des Douanes, il devient libraire en 1819. Il reprend les locaux des libraires Dupont et Moret en 1825. En novembre 1826, après avoir racheté le fonds de Charles-Nicolas Mahieux, il ouvre une boutique Rue des Augustins, spécialisée dans la publication de livres d'histoire. Il publie notamment Adolphe Thiers, François-Auguste Mignet, Henri Martin et Louis Blanc. Il édite aussi l'intégrale de la Comédie Humaine de Balzac.


Son sens des affaires et son intérêt pour les progrès techniques en matière de typographie lui permettent de publier des livres peu onéreux bien qu'illustrés de fines gravures. Il publie des éditions bon marché de Walter Scott et Fenimore Cooper, mais aussi des classiques comme Molière et La Fontaine. Sa plus belle publication illustrée est celle de l'Histoire naturelle des oiseaux de Buffon. Associé à Gosselin et à l'imprimeur Henri Fournier, il lance en 1833 la publication d'un magazine illustré, Le Magasin universel.

Outre ses activités de libraire-éditeur, il a donné une traduction de Don Quichotte en deux volumes (1858).

Jacques Perrin (1761-1840)

 

Fils de Pierre et Marie Faurès, il naît à Bordeaux, le 28 février 1761. Il est courtier d'assurances et travaille sans doute dans l'office de son beau-père, dont il héritera plus tard avec son beau-frère Alexis Larré.
 

Il épouse Victoire Larré à Bordeaux, le 25 mai 1798 (6 Prairial an VI). Il demeure alors 36 Rue de la Taupe. Il y réside toujours à la naissance de Victoire. A la naissance de son petit-fils Paul Coullet (1829), il réside 12 Petite Rue de l'Intendance à Bordeaux. A son décès, le 29 novembre 1840, il habite 12 Place Saint Projet.


Il signe les actes « Jky Perrin » avec trois points sous les trois lettres du prénom ce qui donne à penser qu'il était franc-maçon.

Signature de Jacques Perrin, source Archives municipales de Bordeaux

Pierre Perrin (1721-1802)

 

Fils aîné de Louis et Jacquette Guillou, il naît à Lannion (Côtes d'Armor), le 18 octobre 1721. D'après la famille, son parrain, Monsieur Blanchard, Sieur de Trébonpain, l'aurait adopté, amené à Bordeaux et lui aurait laissé une jolie fortune. Ceci expliquerait que, issu d'une famille bretonne modeste, il  finisse bourgeois fortuné à Bordeaux.


Il épouse Marie Faurès à Bordeaux Saint-Rémy, le 5 mai 1756. Négociant, il demeure Fossé du Chapeau Rouge. Un contrat de mariage avait été signé le 29 avril précédent devant Maître Laville. Son épouse apporte en dot 2000 livres d'argent, un cabinet en cerisier évalué à 200 livres, et 500 livres d'argent par préciput et avantage d'un autre enfant, sommes payables à différents termes. Les parents de l'épouse s'engagent en outre à payer le logement et la nourriture du couple pendant 6 mois. Son beau-père étant tonnelier et maître de chais on peut penser qu'il était négociant en vins.
 

Il semble que la Révolution ait eu un effet néfaste sur son négoce car, en 1798, il est cultivateur et réside 5 Rue de la Vieille Monnaie. A son décès, le 23 janvier 1802 (3 Pluviôse an X) il réside toujours Rue de la Vieille Monnaie et il est rentier. Sur l'acte de décès de sa femme (1810) il est commissionnaire, c'est à dire agent commercial commissionné.

 

L’ascendance de Pierre Perrin se trouve dans le Trégor, un des neuf anciens pays de Bretagne allant de Morlaix à Guingamp avec Lannion en son centre.

Carte des environs de Lannion

Louis Perrin (1696-1741)

 

Fils d’Yves et Anne le Corre, il naît à Lannion, le 4 mai 1696. Il y épouse Jacquette Guillou, le 7 janvier 1721. Ils ont sept fils et trois filles. Louis meurt à Lannion, le 3 octobre 1714. Il est le premier de la famille à savoir signer.

 

Yves Perrin (~1669-1714)

 

Fils d’Hervé et Marie Rolland, il naît à Goudelin vers 1669. Il épouse Anne le Corre, fille d’Yves, marchand, et Anne le Bris, à Lannion, le 18 octobre 1688. Ils sont tous deux illettrés comme leurs parents. Yves meurt à Lannion, le 7 mai 1714. Son épouse y meurt le 9 mars 1752 à l’âge de 88 ans.

Signature de Louis Perrin, source Archives départementales
Ascendance paternelle de Pierre Perrin, source X Gille
Ascendance maternelle de Pierre Perrin, source X Gille

Jacquette Guillou (1697-1747)

 

Fils d’Yves et Isabeau le Gall, elle naît à Ploubezre, le 23 mai 1697. Il épouse Louis Perrin à Lannion en 1721. Elle meurt à Lannion, le 26 octobre 1747. Les origines d'Isabeau restent inconnues.

 

Yves Guillou (1657-1745)

 

Fils de Guillaume et Marguerite Bourven, il naît à Plouigneau, le 20 décembre 1657. Il épouse Isabeau le Gall à Ploubezre, le 3 juillet 1697. Ils ont une fille, Jacquette, et un fils à Ploubezre en 1697 et 1699. Leur troisième et dernier fils naît à Plestin-les-Grèves en 1701. Isabeau y meurt, le 16 avril 1707 et Yves épouse en secondes noces Jeanne le Druz, le 17 septembre suivant. Ils ont un fils et deux filles. Yves meurt à Plestin, le 7 novembre 1745.

Guillaume Guillou (~1626-1681)

Fils d'Yvon, fils de Jean, et Marie Guyomarch, fille de Marc et Isabelle Gac, il naît vers 1626, probablement à Plouigneau. Il y épouse Marguerite Bourven, fille de Jean et Jeanne Coz, le 8 février 1655. Ils ont six fils et quatre filles. Marguerite meurt le 2 avril 1675. Guillaume meurt le 20 mai 1681.

RAMEAUX FAURES & LARRE (Bordeaux)

Rameau Faurès

Marie FAURES (~1725-1810)

Les informations sur ce rameau sont limitées car la paroisse d'origine de la famille, certainement proche de Bordeaux, reste inconnue.

Marie, fille de Jean et Marie Castaing, naît vers 1725. Elle épouse Pierre Perrin, le 5 mai 1756 à Saint-Rémy. Elle meurt à Bordeaux, le 5 mars 1810. Son acte de décès indique qu'elle est native de Bordeaux mais son acte de baptême n'y a pas été trouvé. Elle savait écrire.

Jean Faurès (~1692-1764)

Avec son épouse Marie Castaing, ils semblent s'être établis à Bordeaux, paroisse Saint Rémy, vers 1726 juste après la naissance de Marie. C'est là que naissent leurs cinq derniers enfants, dont deux autres Marie. Jean est tonnelier et maitre de chais (1754). Il meurt le 17 mai 1764, âgé de 72 ans.

Atelier de tonnelier
Signature de Marie Faurès, source Archives départementales

Victoire LARRE (1780-1826)

Ce patronyme pourrait provenir du basque larra, pâturage, ce qui indiquerait une lointaine origine basque pour cette famille. Elle est connue à Bordeaux depuis le XVe siècle. Les recherches la concernant ont été grandement facilitées par la notice généalogique éditée en 1899 par Paulin Larré, neveu de Victoire :

Victoire, fille de Paulin et Victoire Vallet de Payraud, naît à Bordeaux, le 27 mars 1780. Elle y épouse Jacques Perrin le 25 mai 1798 (6 Prairial an VI). Elle meurt 7 Rue Victoire Américaine, le 23 mai 1826.

Paulin Larré (1741-1827)

Fils de Louis et Christine Petit, il naît à Bordeaux, le 17 septembre 1741. Il fait ses études au Collège de Guyenne et obtient le grade de Docteur ou Maître le 3 septembre 1760. Il ne paraît pas cependant avoir exercé de profession libérale.

 

Il épouse Victoire Valet de Payraud à Bonzac, le 18 septembre 1770. Ils ont six fils et une fille. A son mariage, il est négociant et demeure rue du Parlement, paroisse St-Mexans. En 1789, il est délégué du Tiers-Etat pour Bordeaux. En 1792, il est receveur (des contributions indirectes) du district. En 1798, il est courtier en Assurances Maritime. Il cède plus tard son activité à son fils Alexis et à son gendre Jacques Perrin. Il est à nouveau receveur sous l'Empire et les premières années de la Restauration.


Il avait acheté, en 1789, un terrain dans une rue nouvellement ouverte, appelée Victoire Américaine, où il fit construire au n° 7 une maison qu'il habite jusqu'à sa mort le 7 octobre 1827. Le portrait ci-joint, comme celui de ses ascendants, est en possession d'un descendant de la famille.

Signature de Victoire Larré, source Archives départementales
Portrait de Paulin Larré, source familiale

Louis Larré (1702-1749)

 

Fils de Louis et Anne Lavie, il naît à Bordeaux, le 28 janvier 1702. Il étudie chez les Jésuites puis au collège de Guyenne. Il suit des cours de droit à l'Université de Bordeaux. Il y est reçu licencié le 2 août 1719 et prête serment d'avocat le lendemain devant le Parlement de Bordeaux. Il a alors 17 ans. Son père l'envoie à Paris pour consolider ses connaissances juridiques. Il quitte Bordeaux le 9 mai 1722 et n'y revient que le 1er juin 1724, période pendant laquelle il séjourne chez deux procureurs au Parlement de Paris, Mr. Meignan et Mr. Alexandre.

 

A son retour à Bordeaux, il devient substitut du Procureur Général près le Parlement de Bordeaux, charge que son père avait achetée pour lui pour la somme de deux mille livres en louis d'or et la propriété d'une maison rue de Carpenteyre à Bordeaux, paroisse St-Pierre. Le 21 juillet 1726, il est investi de la charge de conseiller du Roi, substitut du Procureur Général au Parlement de Bordeaux. Il prête serment quelques jours plus tard. Le 3 septembre 1733, il est député à Paris par ses confrères pour y traiter d’affaires concernant leurs charges de substituts. Il revient à Bordeaux le 9 novembre 1734.

 

Il épouse Christine Petit paroisse St-Siméon à Bordeaux, le 11 février 1730. Ils ont cinq filles et trois fils. Il meurt à Bordeaux St-Mexant, le 12 mai 1749. A sa mort, sa veuve vend la charge de substitut et sans doute aussi le domaine viticole de la Gruppe près de St-André-de-Cubzac que Louis avait hérité de son père.​

Portrait de Louis Larré (1702-1749), source familiale
Signature de Louis Larré (1702-1749), source Archives départementales

Louis Larré (1656-1744)

 

Fils de Pierre et de Marie Corniac, il naît à Bordeaux paroisse St-Pierre, le 24 novembre 1656. Il est baptisé le 3 décembre suivant à St-André où la plupart des baptêmes étaient célébrés. Il est Maître chirurgien. Il épouse Anne Lavie par contrat du 5 mai 1699 devant Me Denizard.  Il est alors paroissien de St-Mexant mais leurs trois enfants naissent paroisse Puy-Paulin. Au décès de son épouse (1721), ils habitent rue Sainte Catherine, paroisse Puy-Paulin.  A son décès, le 3 avril 1744, il est doyen des chirurgiens jurés et à nouveau paroissien de St-Mexant.

 

Il possédait deux domaines viticoles, à la Gruppe dans le Cubzagais et un autre à Quinsac dans l'Entre-Deux-Mers.

Portrait de Louis Larré (1656-1744), source familiale

Pierre Larré (1626- ?)

 

Fils de Jean et Jeanne Chauvin, il naît paroisse St-Pierre à Bordeaux, le 27 février 1626.

Maître chirurgien, il épouse Marie Corniac par contrat du 11 avril 1656 devant Me Bataille. Ils ont cinq fils et deux filles d’abord à St-Pierre puis à St-Mexant. Il meurt entre 1672 et 1699.

 

Jean Larré (1592->1665)

 

Fils de Vidau et Marie Bérard, il naît à Bordeaux, le 18 mars 1592. Maître apothicaire, il épouse Jeanne Chauvin par contrat du 18 octobre 1621 devant Me Recaudou. Ils ont six fils et trois filles tous nés paroisse St-Pierre. Il est encore vivant en 1665 mais sa date de décès est inconnue.

 

Vidau Larré

 

Fils de Jean et Héliette Constantin, il épouse Marie Bérard, fille de Gaubat et Antoinette Tissier, par contrat du 11 avril 1591 devant Me Laville dont la lecture est particulièrement difficile.

Vers 1607, la famille eut à subir un terrible coup du sort. Leur maison fut entièrement détruite par un incendie.  Leurs papiers de famille, notamment leurs lettres de bourgeoisie, brulèrent. En 1608, Vidau et ses frères adressèrent aux jurats de Bordeaux une requête pour obtenir confirmation de leurs droits de bourgeoisie, ce qui fut fait le 23 juillet. Le document qui en fait foi, signé Dubouchers jurat commissaire député, fait référence au testament de Marie Drouillet, femme de Guilhem Larré « quand vivait bourgeois en ladite Ville », en date du 13 août 1496, lequel était donc certainement un aïeul en ligne directe, vraisemblablement arrière-grand-père de Vidau. Le 6 novembre 1610, les jurats autorisent Vidau et ses frères à faire une quête "pour soulager l'extrême pauvreté à laquelle les avait réduits l'incendie de leurs maisons". Cette quête fut effectuée par deux bourgeois de chaque jurade et rapportée à l'Hôtel de Ville pour leur être remise.

 

Vidau meurt entre 1610 et 1615.

 

Jean Larré ( ? – 1595)

 

Fils d’un autre Jean, lui-même vraisemblablement fils de Guilhem et de Marie Drouillet, il était bourgeois de Bordeaux et paroissien de St-Michel à la naissance de son fils Jean, en 1569. Les actes de baptême de ses autres enfants n’ont pas été trouvés dans les registres de St-André. Ils sont peut-être nés à Quinsac. Dans son testament du 11 juin 1595 devant Me Laville, il demande par testament à être enterré dans l'église Saint-Michel avec ses prédécesseurs, ce qui était un des droits des bourgeois à l'époque. A son décès, le 1er octobre suivant, il habite Fossé des Pallières (devenu plus tard Fossés des Salinières qui se trouvait au commencement de l’actuel Cours Victor Hugo) dans une maison qu’il avait acquise de la Jurade le 28 février 1572.

 

Il était propriétaire du domaine de Bellevue à Quinsac, résultant de nombreuses acquisitions faites par lui-même et ses prédécesseurs.

Les premiers Larré étaient marchands sans que l'on sache précisément de quoi. Le plus ancien document relatif à cette famille est un exporle du 05 mai 1480 par lequel Guilhem de Larré s’engage au versement d’une certaine somme et, en outre, à certaines redevances annuelles, au profit des bénéficiers de Saint-Michel pour l’achat d’une maison située rue Penteneyre. Guilhem est marié avec Marie Drouillet, dont le testament est daté du 13 août 1496.

BORDEAUX

Plan de Bordeaux, source internet
Bordeaux en 1764, source internet

Sous l'Ancien Régime, la ville de Bordeaux était dirigée par la Jurade, conseil municipal formé de jurats et présidé par un maire. La Jurade exerçait également certains droits de Justice. A la fin du XVIe siècle la ville comptait environ 60.000 habitants mais 14.000 moururent lors de la peste de 1585. En 1793, la ville comptait un peu plus de 100 000 habitants.

 

Le titre de « bourgeois » était accordé par conféré par la Jurade était soumis à certaines conditions et entraînait des droits mais aussi des obligations.. Pour obtenir ses lettres de bourgeoisie, il fallait résider dans la ville dans une maison valant au moins 1.500 livres, satisfaire à une enquête de bonne vie et mœurs et verser à la ville une taxe. Les bourgeois s’engageaient à participer au guet et à la défense de la ville. Ils devaient également payer et entretenir le pavage des rues devant leur maison. Le titre conférait de nombreux privilèges, notamment une exclusivité sur la vente de vin aux tavernes de la ville, la dispense de droit sur les marchandises entrant et sortant de la ville, l’exemption de l’entretien des gens de guerre etc. Le tableau des bourgeois de Bordeaux a fait l’objet de révisions en 1663 et en 1762, au cours desquelles des documents ou preuves ont dû être apportés pour obtenir confirmation des titres de bourgeoisie.

 

Le privilège relatifs aux vins incita les bourgeois à acheter des terres dans le bordelais et y développer la culture de la vigne. Ces propriétés étaient appelées « bourdieux ».

QUINSAC

Petit port du la rive droite de la Garonne en amont de Bordeaux. Guilhem Larré acquiert diverses terres et bâtiments situés sur la paroisse de Quinsac par différents actes entre 1491 et 1506. A partir du traité du 29 juillet 1508 entre Guilhem et Jean Larré, les acquisitions d’immeubles à Quinsac continuent (10 entre 1520 et 1531) mais elles sont faites uniquement par Jean, qui est vraisemblablement le fils de Guilhem. L’ensemble de ces terres a constitué le domaine de Bellevue, principal bourdieu de la famille Larré. Il a été mis en liquidation judiciaire après le décès de Paulin et de son fils Pierre en 1827 et adjugé au Tribunal Civil de Bordeaux à l’Abbé Morel, chanoine à Bordeaux, pour 16.625 Francs. Il est donc resté plus de trois siècles dans la famille. Le domaine a depuis été morcelé. Il reste une exploitation viticole dont les parties anciennes des bâtiments ont été construites par les Larré. Il s’y produit un vin que son propriétaire a appelé château Larré Bellevue en souvenir de la famille.

Domaine de Bellevue à Quinsac, source X Gille
Ascendance patronymique de Victoire Larré, source X Gille
Victoire Larré

Marie CORNIAC (1626->1699)

Fille d’Antoine et de Marie Tardieu, elle naît à Bordeaux, le 28 juillet 1626. Elle épouse Pierre Larré par contrat du 11 avril 1656 devant Me Bataille. Malheureusement, ce contrat n’a pu être retrouvé. Elle est encore vivante en 1699.

 

Antoine Corniac

 

Il est courtier juré ce qui était peut-être une profession liée au commerce des vins. Il épouse en première noces Jeanne Castaing, qui meurt en couches en 1617. Il se remarie très vite avec Catherine Tardieu, fille de Jean et Suzanne Saragosse, baptisée à Bordeaux le 23 août 1590. Ils ont trois fils en plus de Marie. Antoine meurt entre 1663 et 1667.

 

Les Corniac portaient les armes bourgeoises suivantes (d’Hozier) : d’or, à trois massacres de cerfs de sable, deux en chef et un en pointe.

Armes de la famille Corniac (Guyenne), source X Gille
Marie Corniac

Anne LAVIE (1670-1721)

Fille de François et Catherine Bamore, elle naît paroisse St-Michel, le 16 décembre 1670, et est baptisée le 21 à St-André.

 

Elle épouse Louis Larré par contrat du 5 mai 1699 devant maître Denizard. Elle est majeure et maîtresse de ses droits. Elle apporte en dot la totalité de sa part de l’héritage de ses parents et de celui de son frère Guillaume. Elle versera à son futur époux, huit jours avant leurs noces, la somme de 1000 livres.  Le partage entre elle et ses frères et sœurs survivants n’étant pas encore effectué, elle lui donne plein pouvoir pour faire le dit partage, vendre et aliéner la portion qui lui reviendra. Agencement de 1500 livres.

 

Elle meurt Rue Sainte Catherine, le 20 décembre 1721 et est inhumée le lendemain paroisse Puy-Paulin.

 

François Lavie (1616- ?)

 

Fils de Menault et de Jeanne de Mès, il naît paroisse St-Pierre, le 2 mars 1616 et est baptisé le lendemain à St-André. Marchand, bourgeois de Bordeaux (1673), il épouse Catherine Bamore vers 1655, vraisemblablement à Quinsac (lacune du registre). Leurs deux aînés y naissent peut-être car leurs baptêmes n’ont pas été trouvés à Bordeaux. Les treize enfants suivants naissent à Bordeaux paroisse St-Michel (neuf filles et six fils au total). Il meurt entre 1689 et 1699.

 

Menault Lavie

 

Marchand de Bordeaux. En 1590, il fournit diverses denrée et marchandises lors de la reconstruction du phare de Cordouan à l’embouchure de la Gironde. Il épouse Jeanne de Mès, fille de Jacques et Anne Audebert. Ils ont quatre fils et une fille paroisse St-Rémy, entre 1608 et 1617.

Catherine Bamore (1641- ?)

 

Fille de Guillaume et Marguerite Bord, elle naît paroisse St-Pierre, le 31 janvier 1641, et est baptisée le 5 février à St-André. Elle épouse très jeune François Lavie. Elle meurt entre 1681 et 1699.

 

Guillaume Bamore (1578-1641)

 

Fils de Jean et Audine de Castaigna, il naît à Quinsac, le 22 février 1578 (1577 Julien). Son acte de décès indique qu'il a « voyagé 40 ans aux Indes Occidentales (Amériques) et Orientales (Asie), royaumes du Pérou, du Mexique, Philippines, Japon et Chine. » C'est une performance sachant les périls des voyages en mer à cette époque et le fait que, durant cette période, la France a été presque continuellement en guerre avec l'Espagne.

 

Il épouse Marguerite Bord, sa cadette de quarante cinq an, le 4 septembre 1639 à Bordeaux, paroisse Sainte Colombe. Il est bourgeois de Bordeaux et seigneur de la maison noble de La Boulbène, à Quinsac dans l'Entre-deux-Mers, où il possède également la maison de Bellevue et des vignes.

 

La Boulbène et Bellevue sont devenues propriétés de sa fille et de son gendre. Bellevue semble avoir été transmise à leur fille Anne puis à la famille Larré par le mariage de cette dernière avec Louis Larré. Ces deux propriété existent toujours et certaines parties des bâtiments datent du XVIIe siècle voire même avant.

Domaine de la Boulbène à Quinsac, source X Gille
Domaine de la Boulbène à Quinsac, source X Gille

Marguerite Bord (1622-1689)

 

Fille de Jacques, marchand, bourgeois de Bordeaux (1611), et de Catherine de Villiers, elle naît à Bordeaux Ste-Colombe, le 2 février 1622, et est baptisée le 20 à St-André. Ses deux sœurs et son frère naissent aussi paroisse Ste-Colombe. Elle épouse Guillaume Bamore à Ste-Colombe, le 4 septembre 1639. Après la mort de Guillaume, elle se remarie avec Jacques Salomon du Bernet, écuyer, avocat en Parlement, issu de la branche cadette des seigneurs de Garros (Quinsac) de cette famille. Ils ont deux filles et deux fils tous nés à Quinsac. Marguerite y meurt le 21 décembre 1689.

Ascendance d'Anne Lavie, source X Gille
Anne Lavie
Christine Petit

Christine PETIT (1706-1792)

Fille de Pierre et de Marie Faure, elle naît à Bordeaux paroisse St-Siméon, le 5 septembre 1706, et est baptisée le lendemain à St-André. Elle épouse Louis Larré à St-Siméon, le 11 février 1730. Un contrat de mariage avait été passé le 29 décembre précédent devant Me Roberdeau. La future épouse, s'est constituée la somme de 1 000 livres, à elle en propre et quelle déclare vouloir employer « en habits et autres nipes de noces ». Ses parents lui apportent 20 000 livres de dot à diverses échéances et conditions. En contrepartie, elle renonce à tout droit sur leur succession. Elle meurt le 21 mars 1792.

 

ASCENDANCE PATERNELLE

 

Elle est bordelaise mais pourrait être périgourdine à l'origine.

 

Pierre Petit (~1658-1730)

 

Fils de Jean et d’une mère inconnue, il naît vers 1658 dans une paroisse non identifiée. Ce n’est pas à Bordeaux bien que l’on y trouve des familles Petit avec lesquelles il n’a pas de lien. On trouve également des Petit en Périgord mais il n’a pas été possible d’établir de lien avec lui. Il est avocat et procureur au Parlement de Guyenne. Il épouse Marie Faure à Bordeaux St-Siméon, le 28 avril 1695. Ils habitent Rue du Grand Cancéra, paroisse St-Siméon, proche de la Place du Parlement. Ils ont deux fils et quatre filles. Pierre meurt le 3 février 1730. Son fils aîné, Jean Baptiste lui succède comme avocat au Parlement.

ASCENDANCE MATERNELLE

Marie Faure (1666-1749)

 

Son ascendance paternelle conduit à la haute bourgeoisie et à la petite noblesse du Périgord. Aînée de Michel et Louise Lacongerie, elle naît à Bordeaux St-Mexans, le 22 mars 1666, et est baptisée à St-André, le 8 juin suivant. Elle épouse Pierre Petit à St-Siméon, le 28 avril 1695. Elle y meurt le 15 septembre 1749.

 

Michel Faure (~1642-1695)

 

Fils de Paul et Jeanne Bouchier, il naît vers 1642, vraisemblablement à Celles où se trouve la seigneurie (métairie) familiale de Côtes, Coste sur la carte de Cassini. Il est procureur au Parlement de Bordeaux. Il épouse Louise Lacongerie à Puy-Paulin, le 23 avril 1665. Ils ont cinq fils et cinq filles. Ils vivent paroisse St-Mexans jusqu’en 1674, puis paroisse St-Pierre avant de s’établir paroisse St-Siméon à partir de 1680. C’est là qu’il meurt, le 12 juin 1695.

Paul Faure ( ? – 1687)

 

Fils d’Annet et Marguerite Montouzon, écuyer, Sieur de Coste et de Loy (?). Il contracte mariage avec Jeanne Bouchier le 14 janvier 1638 par devant Me Labrouhe notaire à Périgueux. On leur connaît trois fils et une fille. Ils habitent tantôt la métairie basse de Celles, tantôt le château de Narbonne à Saint-Just, dont il était fermier. Il meurt à Celles, le 4 octobre 1687.

 

Annet Faure

 

Fils de Guy et d’une épouse inconnue, il est écuyer, Sieur de Coste et notaire royal à Celles. Les minutes de son étude pour les années 1590-1591 sont conservées aux Archives départementales de la Dordogne. La date et le lieu de son mariage avec Marguerite Montouzon n’ont pas été identifiés.

Carte de Cassini des environs de Celle et Saint-Just (Dordogne)
Château de Narbonne à Saint-Just (Dordogne), source Wikipédia

Guy Faure

 

Fils de Pierre et Jeanne de Proulhac, écuyer, Sieur de la Ribeyrie à Lembras près de Bergerac. Il n’a pas la notoriété de ses frères François et Guillaume. Le premier, Sr de la Rivière et co-Sr de Lussas et Fontroubade est gentilhomme de la compagnie du roi de Navarre (titre porté par la famille d’Albret), capitaine et gouverneur de Bergerac. Le second, Sr de la Mothe, est conseiller du roi de Navarre et son garde des sceaux au présidial de Périgueux.

 

Pierre Faure

 

Fils de Jean et Hélène de Puyzilhon, écuyer, Sr de Lussas et Fontroubade, de Beauvais (château à Lussas) et la Mothe (Nontron ?). Il est juge magistral et criminel, et second procureur du Roi en la sénéchaussée de Périgueux. Il épouse en premières noces Marie Fayard par contrat du 17 octobre 1525 et en secondes noces Jeanne de Proulhac par contrat du 18 août 1528. De cette seconde union sont nés six fils et cinq filles. Après la mort de Jeanne, il épouse Madeleine Lhuillier.

 

Jean Faure

 

Fils de Pierre, il porte les mêmes titres que son père. Il épouse Hélène de Puyzilhon. On leur connaît cinq fils et trois filles.

 

Pierre Faure

 

Maître de la forge de "chez Baillot", paroisse de Savignac-de-Nontron, en Périgord, berceau de la famille, il acheta, en 1501, à noble Antoine d'Anthon toute la paroisse de Lussas et Fontroubade où se trouvait le château de Beauvais. L’activité de maître de forge est certainement à l’origine de la fortune de la famille. Elle faisait partie des métiers que la noblesse pouvait exercer sans déroger. Elle a sans doute également donné son nom à la famille puisque Faure est la forme d’oc de Favre/Fèvre issu du latin faber qui signifiait forgeron en ancien français.

 

Sur la carte de Cassini, on remarque près de Savignac et Fontroubade plusieurs lieux-dits portant le nom de la Forge.

Carte de Cassini des environs de Nontron, source X Gille
Château de Beauvais à Lussas (Dordogne), source Wikipédia

Les armoiries de la famille selon l’Armorial de la noblesse du Périgord étaient : de gueules, à une roue d’argent, accompagnée de trois roses de même.

Armes de la famille Faure (Périgord), source X Gille

Famille Lacongerie

 

Louise Lacongerie (1649-1723)

 

Fille de Pierre et Marie de Fès, elle naît à Bordeaux paroisse St-Siméon, le 1er novembre 1649, et est baptisée à St-André le 7. Elle épouse Michel Faure à Bordeaux Puy-Paulin, le 23 avril 1665. Elle n’a que quinze ans.

 

Pierre Lacongerie

 

Procureur au parlement de Bordeaux on ne sait rien de ses origines, qui pourraient être périgourdines. On trouve un hameau nommé la Congerie à Mialet à une vingtaine de kilomètres à l’est de Nontron en Dordogne. Il épouse Marie de Fès vers 1639 et ils ont au moins cinq fils et trois filles.

 

Marie de Fès (1624- ?)

 

Fille d’Etienne et de Marie Constantin, elle naît à Bordeaux Puy-Paulin, le 29 juillet 1624, et est baptisée à St-André le 1er août.

 

Etienne de Fès

 

Huissier, il épouse Marie Constantin, née le 4 juillet 1584 à Bordeaux Puy-Paulin et baptisée le 20 à St-André, fille de Bernard, notaire royal et bourgeois de Bordeaux, et Isabeau Boutier. Martin frère aîné de Marie est également notaire, puis conseiller et secrétaire du Roi, contrôleur audiencier en la chancellerie de Bordeaux et seigneur de Romefort.

Signature de Louise Lacongerie, source Archives départementales

Famille Bouchier

 

Jeanne Bouchier (1616- ?)

 

Fille de Michel et de Catherine d’Alby, elle naît à Périgueux et est baptisée à St-Front, le 18 décembre 1616. Elle épouse Paul Faure par contrat du 14 janvier 1638.

 

Michel Bouchier (~1590-1662)

 

Fils d’Hélie et Jeanne Breton, docteur en médecine, il naît à Périgueux vers 1590. Il épouse Catherine dAlby vers 1615. Ils ont six fils et deux filles. Il meurt à Périgueux St-Front, le 1er août 1662.

 

Hélie Bouchier

 

Fils de Mathurin et Dauphine Laborie, maître pintier (potier d’étain), bourgeois de Périgueux, il épouse Jeanne Breton. Ils ont au moins une fille et deux fils. Hélie meurt avant son épouse qui décède à Périgueux, le 7 février 1625.

 

Mathurin Bouchier

 

Fils de François, maître pintier comme son père, il épouse Dauphine Laborie. On leur connait trois fils et deux filles. François fut l'un des six pintiers de Périgueux à signer les statuts du 26 janvier 1520.

Signature de Jeanne Bouchier, source Archives départementales
Signature de Michel Bouchier, source Archives départementales
Signature de Hélie Bouchier, source Archives départementales

Famille d’Alby

 

Catherine d’Alby (1597-1658)

 

Fille de Pierre et Lucrèce Lacombe, elle est baptisée à Périgueux St-Front, le 18 décembre 1597. Elle épouse Michel Bouchier vers 1615 et meurt à Périgueux St-Front, le 15 avril 1658.

 

Pierre d’Alby

 

Fils de Jean, magistrat au présidial de Périgueux, conseiller du Roi élu en l’élection du Périgord, il est avocat au parlement de Bordeaux, bourgeois de Périgueux et premier consul de la ville en 1604-05. Il épouse Lucrèce Lacombe dont il a cinq fils et cinq filles..

 

Les armes de la famille étaient (Chaix d’Est-Ange) : de gueules, au sautoir d’or, cantonné de quatre besants de même, au chef cousu d’azur, chargé d’un croissant d’or, accosté de deux étoiles aussi d’or (Chaix d’Est-Ange) .

Armes de la famille d'Alby (Périgord), source X Gille

Famille Montouzon

 

Marguerite Montouzon

 

L’épouse d’Annet Faure, semble être la Marguerite fille d’Hélie et Jacquette Chomette. En tout état de cause, elle appartient certainement à cette famille de la noblesse de robe de Périgueux.

 

Hélie Montouzon ( ? – 1623)

 

Il serait le fils d’un Jean, juge de Montagrier, et d’une Jeanne Maigne. Il est conseiller du Roi et son enquêteur en Périgord. De son épouse Jacquette Chomette, il a au moins deux fils et deux filles. Il meurt à Périgueux St-Front, le 29 mars 1623. Jeanne y décède le 11 juillet 1628.

 

Les armes de la famille étaient : d’azur, à un oison essorant d’argent posé sur une montagne d’or, regardant un soleil aussi d’or placé à l’angle sénestre de l’écu (Armorial de la noblesse du Périgord).

Armes de la famille Montouzon (Périgord), source X Gille
Château de la Tour à Ste-Nathalène (Dordogne), source Wikipédia

Famille de Proulhac

 

Jeanne de Proulhac

 

Fille d’Antoine, conseiller du Roi au Parlement de Bordeaux, seigneur de la Tour et Sainte-Nathalène juste à l’est de Sarlat en Périgord, et de Jeanne Belcier. Elle épouse Pierre Faure par contrat du 15 août 1528. Sa sœur Bertrande épouse Dauphin Faure, frère de Pierre.

 

Les armes de la famille n’ont pas été trouvées.

Famille de Belcier

 

Jeanne de Belcier

 

Fille de Jean et de Jeanne de La Baume, elle épouse Antoine de Proulhac.

 

Jean de Belcier

 

Fils de Guillaume, maire de Périgueux, il est consul de Périgueux. Se prétendant noble, il demande à être rayé des rôles de la taille, mais un habitant de Périgueux vient déposer que dans son enfance il avait touché les bœufs, puis était devenu orfèvre et enfin notaire et n’avait donc jamais vécu noblement. Il épouse vers 1485 Jeanne de La Baume, issue elle d’une famille noble.

 

Son fils François, le frère de Jeanne, avocat au parlement de Bordeaux(1507), conseiller (1512), premier président (1520), offices qui l’anoblisse. Il reçoit, le 7 avril 1526, le roi François Ier de retour de captivité en Espagne, qui le charge de rédiger la coutume de Bordeaux. Il est seigneur de la Barie du Cluzel, paroisse de Cubjac en Périgord.

 

La famille portait les armes suivantes : d’azur, à la bande ondée d’or, accompagnée en chef d’une comète d’argent (Armorial de la noblesse du Périgord).

Armes de la famille Belcier (Périgord), source X Gille

Famille de La Baume

 

Jeanne de La Baume

 

Fille de Jean et Guyotte de la Reynaudie, elle épouse Jean Belcier vers 1485.

 

Jean de La Baume

 

Seigneur de la Moline, fils de Bernard et Bertrande de Bergerac, il épouse Guyotte (de la Faye) de la Reynaudie. On leur connait deux fils et quatre filles.

 

Bernard de La Baume

 

Il était petit fils de Pierre, de la paroisse de Bouniagues au diocèse de Sarlat qui fut tué en 1334 par Alquier d'Escodéa. Le fief de la Moline, proche de Bergerac, venant de sa femme, changea de nom plus tard pour devenir la Baume.

Armes de la famille La Baume : écartelé, au 1 d'azur au loup (alias bélier) passant d'or ; au 2 de sable au lion d'or ; au 3 d'azur à deux fleurdelys d'or et un bâton péri en bande de gueules ; en 4 d'argent à l'aigle de sable membrée et becquée de gueules ; sur le tout d'or à la fleurdelys de gueules (Grand Armorial de France).

 

Armes de la famille de Bergerac : parti, au Ier de gueules à deux pattes de griffon d’or en fasces, qui est de Bergerac ; au 2e, aussi de gueules à deux besants d’or, qui est de Mouleydier, Clermont et Monclar (Armorial de la noblesse du Périgord).

 

Armes de la famille de la Faye de la Reynaudie : de gueules (alias d’azur), à une croix ancrée d’argent, accompagnée en chef d’un lambel de cinq pendants de même (Armorial de la noblesse du Périgord).

Armes de la famille La Baume (Périgord), source X Gille
Armes de la famille la Faye de la Reynaudie (Périgord), source X Gille
Armes de la famille Bergerac (Périgord), source X Gille

Famille de Puyzilhon

 

Hélène de Puyzilhon

 

Fille de Jean, elle épouse Jean Faure.

 

Jean de Puyzilhon

 

Fils d’Hélie, seigneur de la Roderie, la Faye et la Saugnie, procureur du roi de France à Bazas et du roi de Navarre à Nontron. Le nom de son épouse est inconnu. Il ne semble pas avoir eu de postérité mâle car la Roderie est passée dans la famille Faure tandis que la Faye et la Saugnie sont allées à un de ses neveux.

 

Hélie de Puyzilhon

 

Seigneur de la Besse pour laquelle il rendit hommage pour la Besse à Alain d'Albret, le 18 janvier 1482. D'une épouse inconnue, il a au moins trois fils et deux filles.

 

Les armes de cette famille n’ont pas été trouvées.

Plan de Bordeaux, source internet

Victoire VALET de PAYRAUD (1743-1809)

Fille de Pierre et de Marthe Dubergier, Marthe dite Victoire naît à Bordeaux St-Mexans, le 24 juin 1743, et elle est baptisée le lendemain à St-André. Elle épouse Paulin Larré à Bonzac, le 18 septembre 1770. Leur contrat de mariage, passé le 3 septembre précédent devant Me Barbarie, précise que sa dot s'élève à 14000 livres dont les trois quart du chef de son père et un quart de celui de sa mère ; paiement de 11000 livres en écus de 6 livres et de 1000 livres en effets mobiliers le jour du mariage, les 2000 livres restant payables après la mort de ses parents. Elle meurt 7 Rue Victoire Américaine à Bordeaux, le 18 juin 1809.

Pierre Valet de Payraud (1707-1781)

Fils de Joseph et Marguerite Brunet, il est simplement Pierre Valet ou Vallet à sa naissance à Bordeaux Ste-Eulalie, le 8 février 1707. Il est baptisé le 13 à St-André. Avocat au Parlement de Bordeaux, il épouse Marthe Dubergier à St-Michel, le 5 novembre 1737, sous le nom de Vallet de Payraud. Ils habitent Rue de la Devise Sainte Catherine, paroisse St-Mexans. Ils ont sept filles et quatre fils. A son décès, le 23 juillet 1781, il est second syndic d'honneur de la paroisse de St-Mexans où il est inhumé le lendemain.

Joseph Valet (1658- ?)

 

Fils d'Antoine et Suzanne de Salles, il naît le 28 septembre 1658 en un lieu qui n'est pas précisé lors de son baptême, le 1er mai 1672, alors qu'il a treize ans. Aucune explication  à ce baptême tardif n'a été trouvée. Il est bourgeois de Bordeaux et écuyer mais sa profession reste inconnue. Il épouse Marguerite Brunet vers 1705 dans une paroisse inconnue. Ils demeurent paroisse Ste-Eulalie à Bordeaux et ont quatre fils et deux filles. Joseph meurt avant son épouse mais son acte de sépulture n'a pas été trouvé.

Ascendance patronymique de Victoire Valet de Payraud, source X Gille

Antoine Valet (1623-1693)

Fils de Pierre et Jeanne Mongin, il naît à Bordeaux St-Siméon, le 15 décembre 1623, et est baptisé à St-André le 18. Il est  écuyer, sieur de Payraud, bourgeois de Bordeaux et avocat au Parlement. Il épouse Suzanne de Salles à Bordeaux

Ste-Eulalie, le 9 février 1655. On ne leur connaît que trois fil et une fille. Il meurt à Bordeaux, le 12 mars 1693 et est enterré à Ste-Eulalie le lendemain.

Pierre Valet (1593- ?)

Fils d'Antoine et Léonarde Pénicaud, il naît à Bordeaux St-Siméon, le 23 mai 1593, et est baptisé à St-André le 31. Il est Docteur en Médecine et bourgeois de Bordeaux. Il épouse en premières noces Jeanne Mongin, fille d'Antoine, par contrat de 1620 cité au registre des insinuations mais dont le cahier est malheureusement manquant. Ils ont huit fils et une fille. Pierre se remarie vers 1650 avec Jeanne Boisson dont il a deux filles. Il meurt avant 1663.

Antoine Valet (~1530-1607)

Fils d'Antoine et Catherine Devoyon, il naît vers 1530 à Saint-Junien (Haute-Vienne). Issu d'une famille modeste, ses études de médecine à Paris auraient été payées par Jacques Hugues, docteur en théologie et prédicateur du Roi. Il exerce quelque temps à Paris avant de revenir à Saint-Junien où ses mérites ne sont pas reconnus. Il s'établit alors à Bordeaux où il exerce avec succès. C'est certainement lui qui obtient les lettres de bourgeoisie de la famille. Il obtient  les faveurs du Parlement et de l'Université et l'estime d'Alphonse d'Ornano, lieutenant général, du duc d'Epernon et de l'archevêque François de Sourdis. Homme de lettres, parlant l'italien, le latin et le grec on lui doit un certain nombre d'ouvrages dans ces deux dernières langues. De son mariage avec Léonarde Pénicaud sont nés à Bordeaux St-Siméon entre 1590 et 1600 trois fils et une fille. Il meurt en 1607. Deux de ses fils, Etienne et François, deviennent avocats au Parlement tandis que Pierre suit les traces paternelles en médecine.

Château de Peyraud (orthographe actuelle)

 

C'est au mariage d'Antoine (1623-1693), fils aîné de Pierre, que l'on trouve pour la première fois la mention « sieur de Peyraux ». C'est donc probablement Pierre qui en avait fait l'acquisition. Bâti sur un rocher, d'où son nom de « Laroque », à proximité du village de Bonzac, il comprenait, à l'origine, à l'est, une partie très ancienne qui a été supprimée récemment, une partie centrale Renaissance, et à l'ouest une grosse tour rectangulaire à mâchicoulis du XIXe siècle. Il comporte en son centre une cave creusée sous le rocher et une source coule sous le château et ressort sous la terrasse, côté sud-est. Au siècle dernier, le château était entouré d'une importante propriété viticole et son vin avait droit à l'appellation « Fronsac ». Elle a disparu et le château est actuellement entouré de prairies et de bois. Il est resté dans la famille jusqu'en 1978.

 

Les armoiries de la famille figurent sur le côté de la tour. Elles peuvent se lire ainsi : parti ; à dextre, de sinople, au ? d'argent (?) accompagné de trois larmes du même (?), deux en chef et une en pointe, au chef d'azur, chargé d'un croissant d'or (?) surmonté de deux étoiles du même (?) ; à senestre, d'azur au lion rampant d'or (?) griffant un arbre de sinople (?) sur une terrasse de sable (?).

Château de Peyraud à Bonzac (33), source X Gille
Armes de la famille Vallet de Payraud (Guyenne), source X Gille
Victoire Valet de Payraud

Suzanne de SALLES (1630-> 1706)

Fille de Fronton et Françoise de Lachèze, elle naît à Bordeaux Ste-Eulalie, le 19 février 1630. Elle est baptisée à St-André, le 27 mars suivant. Elle épouse Antoine Valet à Ste-Eulalie, le 9 février 1655. Elle est encore vivante en février 1707.

ASCENDANCE PATERNELLE

Fronton de Salles (1593- ?)

Fils de Pierre/Raymond et de Marie Saint-Picq, il naît à Ste-Eulalie, le 26 juillet 1593 et il est baptisé à St-André le lendemain. Avocat au Parlement, il épouse Françoise de Lachèze par contrat du 3 avril 1627 devant Me Degoudeau. La mère de l'époux, veuve fait don à son fils de ses biens et de ceux de son défunt mari tout en s'en réservant l'usufruit. Elle laisse aux futurs époux la jouissance et des revenus d'une métairie noble de Miguier (?), à Vertheuil en Médoc, du lieu Afonpetit à Saint Estèphe et de toutes leurs possessions en Médoc. Le mariage a probablement été célébré à St-Pierre, paroisse de l'épouse, peu de temps après. Ils ont deux fils et quatre filles. Fronton meurt entre 1643 et 1655.

Pierre/Raymond de Salles

Fils de Raymond et Simone Gardin, il est marchand et bourgeois de Bordeaux. Il semble avoir également été trésorier de l'hôpital St-André. De son mariage, vers 1584, avec Marie Saint-Picq, fille de Pierre et Madeleine de Rignac, sont nés quatre fils et trois filles. Un des frères aînés de Fronton, Arnaud, était également avocat au Parlement. Il meurt entre 1619 et 1626.

Marie Saint-Picq (~1564->1629)

Fille de Pierre, marchand et bourgeois de Bordeaux, et de Madeleine de Rignac, elle naît à Bordeaux vers 1564. Elle est encore vivante en 1629. On retrouvera cette famille dans l'ascendance de Marthe Dubergier, ci-dessous.

Signature de Suzanne de Salles, source Archives départementales

ASCENDANCE MATERNELLE

Françoise de Lachèze (1604-1658)

Fille de Jean et Suzanne de Lauvergnac, elle naît à Bordeaux St-Pierre, le 17 août 1604, et est baptisée à St-André le 22. Elle épouse Fronton de Salles par contrat du 3 avril 1627 devant Me Degoudeau. Sa dot est de 10000 livres dont 6000 de patrimoine propre, payable huit jours avant le mariage : 4000 livres comptant, 3000 livres en obligations, les 3000 livres restant payables un an après avec intérêt au denier 15. Elle meurt Rue des Eyres à Bordeaux, Ste-Eulalie, le 31 août 1658.

Jean de Lachèze

Fils de Joseph et Jeanne de Gimel, fille de Pierre, écuyer, seigneur de Lamothe (Margaux). Il est procureur du Roi, puis greffier en la Trésorerie de Guyenne. Il est écuyer, seigneur de Capian (Gironde). Il épouse vers 1593 Suzanne de Lauvergnac, dont il a cinq fils et une fille. Il meurt entre 1622 et 1625.

La maison noble de La Chèze se trouve à environ 1200 mètres au nord-ouest du bourg de Capian. Elle a été construite au XVIe siècle. D'autres bâtiments ont été ajoutés aux XVIIe et XVIIIe siècles. La famille portait les armes suivantes : d’azur à 13 triangles d’argent 3, 3, 3, et 1 (d'Hozier).

La famille Gimel, originaire du Quercy portait : fascé d'argent et d'azur de huit pièces ; à la bande de gueules brochant sur le tout (d'Hozier).

Maison noble de la Chèze à Capian (Gironde), source X Gille
Armes de la famille Lachèze (Guyenne), source X Gille
Armes de la famille Gimel (Bordeaux), source X Gille

Famille de Lauvergnac

Les informations sur cette famille protestante d'origine périgourdine sont parcellaires et en partie incertaines en raison de la disparition de la plus grande partie des registres protestants.

Suzanne de Lauvergnac

Probablement fille de Jean et Guyonne de Chauvin, elle épouse Jean de Lachèze vers 1592. Elle est encore vivante en 1630.

Jean de Lauvergnac

Fils probable de Léonard, jurant de Bordeaux en 1521, et Jeanne de Malleret, il est avocat au Parlement, écuyer et seigneur de la Peyreyre (St-Loubès). Il épouse Guyonne de Chauvin par contrat du 1er juillet 1548. Ses trois fils, Jean, Joseph et Théophile sont également avocats au Parlement et à l'origine de branches de notabilités bordelaises.

 

Armes : d’azur à un faucon d’argent, becqué, onglé et pailleté d’or et perché sur un tronc d’arbre d’argent, mouvant de la pointe d’un tertre du même (d'Hozier).

Armes de la famille de Lauvergnac (Bordeaux), source X Gille

Famille de Chauvin

Il s'agit encore d'une famille protestante, seigneurs de Capian et autres lieux. Leurs armes restent inconnues.

Guyonne semble être la fille de Jean de Chauvin, chevalier, seigneur de Capian et Sagnes, et conseiller du Roi en ses conseils privés et président au Parlement de Bordeaux, et de Jeanne de Regnon d'une famille noble de Tabanac. Jean de Chauvin était le fils d'un autre Jean, second mari de Jeanne de Maleret.

Famille de Maleret

Jeanne semble être la fille de François, seigneur de Maleret à St-Loubès (armes inconnues), et de Sibylle de Makanam.  Elle épouse en premières noces de Léonard de Lauvergnac. Leur fils Jean aurait donc épousé la petite-fille du demi-frère de son père.

Ascendance paternelle de Suzanne de Salles, source X Gille
Ascendance maternelle de Suzanne de Salles, source X Gille
Suzanne de Salles

Marguerite BRUNET (1680-1742)

​​Dernière fille de Pierre et de Marguerite Barbot, elle naît à Guîtres le 18 août 1680. Elle épouse Joseph Valet vers 1705 et meurt au château de famille à Bonzac , le 23 novembre 1742.

ASCENDANCE PATERNELLE

Pierre Brunet

Bourgeois de Bordeaux, seigneur de Lamothe (la Motte, commune de Bayas, un peu à l'ouest de Guîtres), procureur d'office de Laubardemont (à 2 km au sud-est de Guîtres). Il épouse vers 1660 Marguerite Barbot. Leurs quatre fils et cinq filles naissent à Guîtres.

Jean II Brunet

Fils de Jean I et Marguerite Pichon, Avocat en Parlement, Procureur au Parlement, Auditeur des comptes et Juge de Guîtres, il épouse Marie Chevalier. On ne sait pas où naissent leurs premiers enfants. Les deux derniers naissent à Bordeaux, paroisse St-Rémy.

 

 

Armes de la famille Brunet (Guyenne), source X Gille

Jean I Brunet

Procureur au Parlement de Bordeaux, bourgeois de Bordeaux (lettres du 31 juillet 1624), puis procureur à Bazas/Bayas (?). Il épouse Marguerite Pichon issue d'une famille marchande de Bordeaux. Ils ont cinq enfants à Bordeaux, St-Projet et St-Pierre entre 1615 et 1629. Le lieu de leurs autres enfants reste inconnu.

La famille portait les armes suivantes : d'or à un chien passant de gueules colleté de sable (Armorial du Bordelais, P Meller).

Armes de la famille Barbot (Guyenne), source X Gille
Armes de la famille Boireau (Guyenne), source X Gille
Château Saint-Georges à Montagne-St-Emilion, source internet

ASCENDANCE MATERNELLE

 

Jean II Barbot

Fils de Jean I et de Renée Jaumard. Avocat au Parlement, héritier des titres de son père, il épouse en premières noces par contrat du 20 mars 1611 (Me Constantin)Françoise Mercier, dont il a au moins deux fils, Pierre, chanoine de Saint-Emilion, et Jean III, avocat au Parlement. De son remariage avec Marie Boireau (contrat du 10 août 1630 Me Bouguey) sont issus au moins trois filles et deux fils, dont Marguerite épouse de Pierre Brunet.

 

Marie Boireau est la fille de Michel, notaire royal, juge de Montagne et Lussac, sieur du Petit-Corbin (St-Emilion), et de Marie de Chaumont.

Jean I Barbot

Fils de Robert et Catherine Guillebot, procureur du Roi, il épouse Renée Jaumar par contrat du 30 mars 1570 devant Me Després. Renée Jaumar semble être la fille de Pierre, jurat de St-Emilion en 1544. Jean Barbot acheta le château Saint-Georges  à Montagne-St-Emilion à Henri IV, le 27 octobre 1602,  moyennant la somme de 1500 livres de principal et 75 livres pour le droit de vinage. Il obtint en outre le titre de baron. Il était aussi seigneur de Pétruault (le Pétréau à Abzac ?).

Armes des Barbot : d'azur à une bande d'argent côtoyée de six étoiles d'or

Armes des Boireau : d'azur à 3 chevrons d'or, accompagnés en chef de deux étoiles d'argent (Armorial du Bordelais, Meller)

Ascendance de Marguerite Brunet, source X Gille
Marguerite Brunet

Marthe DUBERGIER (~1712-1804)

Le nom est orthographié de façon variable en un ou deux mots, soit avec un "b" soit avec un "v", ces deux consonnes étant équivalentes en oc, le "i" n'apparaissant que tardivement.

Marthe, fille de Clément et Jeanne Sigal, naît vers 1712. Son acte de baptême n'a pas été trouvé. Elle épouse Pierre Valet de Payraud le 5 novembre 1737 à Bordeaux St-Michel. Elle meurt au château de Payraud à Bonzac, le 19 avril 1804.

Sa soeur Marie Marthe (1723-1792) épousa l'avocat de St-Emilion, Jean de Sèze, et fut la mère de Raymond de Sèze, défenseur de Louis XVI en 1793.

ASCENDANCE PATERNELLE

Cette ascendance est bordelaise aussi loin qu'il a été possible de remonter.

Clément Dubergier (1680-1773)

Fils de Pierre et Marie Poncet, il naît à Bordeaux St-Michel, le 30 juin 1680. Marchand, probablement boucher, il fut consul puis juge de la Cour de la Bourse de Bordeaux. Il épouse catholiquement la protestante Jeanne Sigal à Ste-Colombe, le 6 octobre 1712. Du fait que leurs deux aînés naissent avant cette date il pourrait y avoir eu un mariage protestant clandestin vers 1709. Après le mariage catholique, ils ont encore neuf enfants. Il se retire à Cénac, dans une petite propriété qu'il avait conservée après avoir fait le partage de tous ses biens entre ses enfants mais meurt à Bordeaux St-Michel, le 5 février 1673, à l'âge avancé de 92 ans.

Son frère cadet Raymond (1683-1754), Secrétaire du Roi, écuyer, est le fondateur de la branche des Dubergier de Favars.

 

Pierre Dubergier (1644-~1714)

 

Fils aîné de Jean et Jeanne Mondolet, il naît à Bordeaux St-Michel, le 4 janvier 1644. Il est boucher et demeure avec sa famille dans une maison de la Rue du Pont Saint-Jean qui menait à la Porte Saint-Jean, en face de laquelle se trouvait à l'époque l'ancien Pont St-Jean. Il épouse Marie Poncet à St-Michel, le 18 juin 1673. Ils ont cinq fils et quatre filles.

Jean Dubergier (1612-1672)

Il naît à Bordeaux St-Michel, le 13 novembre 1611. Après le décès de ses parents il hérite d'un « bourdieu » à Cambes évalué à 1200 livres et, en indivision avec ses sœurs, d'une partie du banc carnassier aux boucheries du Marché. Il épouse Jeanne Mondolet vers 1642. On ne leur connaît que trois fils et une fille. Il teste le 12/09/1664 et meurt Rue de la Rousselle, le 28 novembre suivant.

Naudinot Dubergier

Bourgeois par lettres du 16 juillet 1605. L'acte de licitation du 20 août 1648 qui suit le décès de son épouse nous apprend qu'il possédait différentes propriétés, dites alors « bourdieux », à Cambes dans l'Entre-deux-Mers, à Listrac en Médoc, et autres pièces de terres sur la paroisse de l'Isle-St-Georges. Il était également propriétaire d'une partie du banc carnassier aux boucheries du Marché. De son mariage avec Peyronne de Sarto, on connaît deux filles et un fils. Il était décédé en septembre 1622.

La famille portait les armes suivantes : d'azur au pont de quatre arches d'or, maçonné de sable, sur lequel un berger d'argent tenant de sa main dextre une houlette d'or, fait passer ses moutons d'argent, à dextre d'un arbre d'or, mouvant du flanc, et deux étoiles du même rangées au côté senestre du chef (Pierre Meller, Armorial du Bordelais, t. II).

Marie Marthe Dubergier épouse de Sèze (1723-1792), source internet
Ascendance patronymique de Marthe Dubergier, source X Gille
Armes de la famille Dubergier (Guyenne), source X Gille

Famille MONDOLET

Jeanne Mondolet fille de Baptiste et Marie Dubergier, naît vers 1616. Elle est encore en vie en 1696.

Baptiste Mondolet, fils de Pierre et Françoise Guynau est huissier audiencier à la Cour de la Bourse. Il épouse Marie Dubergier vers 1615. Leurs cinq fils et quatre filles naissent paroisse St-Michel à Bordeaux.

Pierre Mondolet, fils de Renhard et Jacquette Guirauld, est également huissier à la Cour de la Bourse et épouse Françoise Guynau.

Marie Dubergier, épouse de Baptiste Mondolet, est la fille d'un Daniel et d'une Catherine Dubergier (encore !).  Daniel était maître boucher comme les Dubergier ci-dessus ce qui pourrait indiquer une parenté mais elle n'a pas été établie. Ce patronyme est relativement courant à Bordeaux à cette époque.

Ascendance de Jeanne Mondolet, source X Gille
Bourse du Commerce, Place Royale, Bordeaux, source internet

ASCENDANCE MATERNELLE

L'ascendance de Jeanne Sigal, épouse de Clément Dubergier, n'est que partiellement bordelaise mais entièrement protestante. La branche Sigal elle-même est originaire de la région toulousaine tandis que la famille maternelle de Jeanne, les Dierquens, sont flamands.

Jeanne Sigal (1682-1772)

Fille de Joseph et Marthe Dierquens, protestants, elle naît à Bordeaux, le 16 octobre 1682 et est baptisée au Temple de Bègles, le 1er novembre suivant. Malgré l'abjuration de sa famille en 1685, elle reste protestante de coeur. Elle épouse néanmoins catholiquement Jean Dubergier, le 6 octobre 1712. Leurs deux aînés sont nés avant ce mariage. Tous leurs enfants sont baptisés catholiquement. Elle meurt le 19 novembre 1772 et son inhumation est faite au Temple de Bègles deux jours plus tard ce qui montre qu'elle était revenue au protestantisme.

Joseph Sigal (~1636-1698)

 

Fils d'Etienne et Marie Raoul, il naît à Bordeaux vers 1636. Bourgeois et marchand de Bordeaux. Protestant, élu ancien de l'église de Bordeaux en 1668, il abjure sans conviction le 24 décembre 1685, peu après la Révocation de l'Edit de Nantes. Il devient consul de la Bourse des marchands. Il habite alors rue Sainte-Colombe, paroisse Saint-Michel. Il épouse par contrat Marthe Dierquens le 15 août 1667. On leur connaît huit filles et un fils tous baptisés au Temple de Bègles. Il meurt à Bordeaux en 1698 (inventaire après décès du 12 mai).

Etienne Sigal (? -1648)

Fils de Pierre et Peyronne Lartigue, il naît probablement à Colomiers, près de Toulouse. En 1605, il est employé de commerce chez Jeanne de Billy, veuve d'Antoine Vergnol, marchand en gros à Bordeaux. Bourgeois de Bordeaux par lettres du 16 juillet 1605. En 1609, il est à son compte, en association avec son cousin germain Jean de Lartigue, bourgeois de Lasserre (Haute-Garonne). Après la mort de ce dernier (1625), il reste associé avec sa veuve, Françoise Dubernet, jusqu'en 1629. Elle lui cède sa part du fonds de commerce pour 21 000 livres, les immeubles restant indivis jusqu'en 1637. Une grande maison rue Sainte-Colombe lui revient alors. Il épouse Marie Raoul par contrat du 27 décembre 1627 (mariage protestant). On ne leur connaît que deux fils. Il meurt à Bordeaux en juillet 1648.

Pierre Sigal (Sigailh)

Bourgeois de Colomiers, agrimenseur (= géomètre-arpenteur) et marchand, il épouse Peyronne Lartigue, fille de Jean et Jeanne Dauthezac. Ils ont quatre fils et six filles. Il meurt à Colomiers entre 1615 et 1618.

La famille Sigal portait les armes ci-contre (d'Hozier) dont la description n'a pas été trouvée.

Armes de la famille Sigal (Guyenne), source X Gille
Ascendance de Jeanne Sigal, source X Gille

Famille Raoul

Famille bourgeoise de marchands de Bordeaux (Gironde) dès la seconde moitié du XVIe siècle. Catholique jusqu'en 1597, il semble qu'elle se soit convertie au protestantisme peu après car on ne trouve plus de baptêmes catholiques et que plusieurs enfants d'Arnaud font des mariages protestants.

Marie, fille d'Arnaud et Madeleine Saint-Picq, née après 1597, a donc probablement reçu un baptême protestant. Elle épouse Etienne Sigal par contrat du 27 décembre 1627. Elle meurt après 1667.

Arnaud, marchand de poisson salé possédait, en plus de sa maison rue du Pont St-Jean à Bordeaux, deux domaines à Floirac. Il épouse Madeleine Saint-Picq, fille de Pierre et de Madeleine de Rignac, par contrat du 8 mars 1584. Elle est la soeur aînée de Marie Saint-Picq, épouse de Pierre de Salles (voir ci-dessus).

Famille Dierquens

Famille protestante d'origine flamande, elle doit émigrer vers la Suisse et les Pays-Bas pour cause de religion.

 

Marthe, fille aînée de David et Marthe Sauvage, est née et baptisée protestante à Bordeaux, vers 1640-50. Elle épouse par contrat Joseph Sigal, le 15 août 1667 : dot de 8000 livres payable comptant avant le mariage, soit 6000 livres du chef de son père et 2000 livres de celui de la mère ; agencement réciproque de 1000 livres. Elle fait une abjuration de circonstance avec son mari le 27 décembre 1685.

David, fils de de Jan, né en 1565 à Geuffel (Suisse), et de Maria Boone, naît à Middleburg (Pays-Bas) vers 1601.  Il s'installe à Bordeaux vers 1630 et fonde en 1632 la première raffinerie bordelaise de sucre. Il obtient pour elle des privilèges, à condition qu'au moins la moitié des ouvriers qu'il emploie soient français et qu'il vende le sucre trois sols de moins que le prix du sucre raffiné importé vendu par les droguistes. Ainsi, par la diffusion du savoir-faire et la ruine des importateurs de sucre raffiné, est-il à l'origine de l'industrie du raffinage qui fait une bonne part de la fortune de Bordeaux au XVIIIe siècle. Son activité de négoce ne se borne pas au sucre ; ainsi, en 1637, il importe 1500 mousquets. Habitant rue du Pont-Saint-Jean, il est l'un des principaux négociants de Bordeaux. Nommé trésorier de l'hôpital Saint-André pour l'année 1644, il est, à ce titre reçu bourgeois de Bordeaux, le 19 septembre 1643. Il épouse Marthe Sauvage par contrat du 17 avril 1642. On leur connaît quatre filles.

Marthe Sauvage, fille de Jacques et Jeanne Regnault, protestants, marchands, bourgeois de Bordeaux, naît à Bordeaux vers 1623. Son contrat de mariage avec David Dierquens précise que sa dot s'élève à 3000 livres à part égale entre ses parents ; l'époux fait donation de 4000 livres à son épouse si elle pré-décède, de 9000 livres si elle meurt après lui sans postérité et de 12000 livres s'il y a postérité (dot comprise). Ces dernières dispositions sont destinées à lui permettre de vivre et d'élever ses enfants en cas de pré-décès probable de son mari qui a 22 ans de plus qu'elle. Elle meurt à Bordeaux, le 13 août 1675, et son inhumation est faite le lendemain au Temple de Bègles.

Marthe Dubergier

RAMEAU DOUMERC (Montauban)

Rameau Doumerc
Gravure de Montauban, source internet
Plan ancien de Montauban, source internet
Amélie Doumerc en 1867, source X Gille

Amélie Doumerc (1834-1889)

 

Fille d'Edmond et Camille Audinet-Serville, elle naît à Neuilly-sur-Seine, le 3 août 1834. Elle épouse Paul Coullet à Paris, le 11 juin 1853. Elle meurt à Paris VIe, le 11 avril 1889. Elle dessinait fort bien et plusieurs de ses dessins ont été conservés.

Edmond Doumerc (1806-1862)

Fils d'Auguste et d'Amélie de Chapeaurouge, il naît à Paris, le 4 janvier 1806. D'abord avocat à la Cour Royale de Paris, il est ensuite négociant. Il épouse Camille Audinet-Serville à Paris, le 9 juillet 1832. Le mariage religieux est célébré le même jour à St-Thomas d'Aquin. Ils vivent un moment (1833-34) dans la maison du garde du château de Madrid à Neuilly-sur-Seine, tombé en ruine. En 1837, il est banquier et demeure 50 rue du Faubourg Poissonnière, Paris IIIe ancien. Il devient ensuite Directeur des Papeteries du Marais et de Sainte-Marie à Jouy-sur-Morin. Il y avait à cette époque six usines relevant du Marais : Sainte-Marie, le Moulin du Pont, Boissy, la Planche, la Fontaine et Pont-Moulin. Deux d'entre elles sont toujours en activité. Sa signature laisse penser qu'il était franc-maçon. Edmond et Camille ont deux fils et une fille. Il meurt 40 Rue de l'Ouest, Paris VIe, le 17 septembre 1862.

Extrait des Souvenirs d'Alexandrine, fille d'Adolphe et nièce d'Edmond : « Mon grand-père d'abord, puis mon oncle (Edmond), musiciens consommés, n'avait jamais laissé passer une publication musicale sans la placer dans leur bibliothèque, aussi grâce à l'admirable voix de mon oncle, à son talent de pianiste et de violoniste avons-nous été toute notre jeunesse à une école de musique sans pareille ; toutes nos soirées se passaient devant un piano, soit à jouer des duos soit à chanter, soit surtout pour notre plus grand bonheur à écouter cette voix admirable qui n'avait d'égale que le talent de celui qui en était doué. ... Avec mon oncle jamais de tristesse ; l'amabilité, l'entrain rayonnant de son aimable figure, les réprimandes même, perdant de leur sévérité par l'affection qui les accompagnait. »

Pour plus de photos sur les papeteries du Marais voir le site du Musée de la Seine-et-Marne :